Florange serait-il sur le point d'être sauvé ? Arnaud Montebourg a évoqué hier à l'Assemblée l'existence d'un mystérieux repreneur étranger, prêt à investir jusqu'à 400 millions d'euros pour reprendre et relancer les acieries de Florange en Moselle dont Mittal ne veut plus.
"Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover" a-t-il annoncé devant les parlementaires hier.
Arnaud Montebourg a également affirmé à nouveau, cette fois devant des délégués syndicaux du site, montés à Paris pour le rencontrer, que l'Etat n'hésiterait pas à nationaliser les acieries de Florange avant samedi, si le groupe Mittal n'acceptait pas de le céder intégralement au "mystérieux repreneur".
On sait par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem, que François Hollande, qui a recu Lakshmi Mittal longuement mardi, a eu "une discussion franche et ferme" avec l'industriel, qui a repris les actifs d'Arcelor en France voici seulement six ans, promettant de développer l'activité. Au lieu de cela, l'acierie de Florange a fermé, mais entre temps il y a eu la crise, et le groupe Mittal souffre de surcapacités de production d'acier "brut". En revanche, l'activité de transformation d'acier, elle, demeure rentable, et c'est bien cela tout le problème. Mittal ne veut pas céder tout le site de Florange, puisqu'il est composé de deux activités, les hauts fournaux et la transformation. Sur les 2800 salariés, du site, "seuls" 650 sont concernés par la fermeture définitive des hauts-fournaux.
Il reste donc trois jours au gouvernement pour trouver une solution avec Mittal, ou pour... l'exproprier.