Il y a deux ans, le gouvernement mettait en place la réduction des niches fiscales et sociales.
Ce plan de rigueur rapportera en 2011 environ neuf milliards d'euros à l’Etat. Les ménages en ont officiellement supporté 37 % mais indirectement ce pourcentage monte en réalité à 80 %. En effet, de nombreuses entreprises répercutent une partie ou la totalité de l’impôt supplémentaire sur le prix final.
C'est donc le consommateur final qui finance en grande partie l’effort fiscal. Et le nouveau plan de rigueur annonçait la semaine dernière ne fait pas exception. Le projet de budget 2013 prévoit un effort colossal de 30 milliards d'euros répartis entre hausses d'impôts et coupes dans les dépenses.
Si on additionne ces 30 milliards aux quelque six milliards de hausses d'impôts déjà votées en juillet et aux 2,5 milliards d'économies annoncées pour l'assurance-maladie, c'est près de 40 milliards d'euros d'effort que le gouvernement aura déjà soumis les Français en quatre mois d'exercice.
L'objectif ? Ramener le déficit de la France à 4,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) d'ici 2012 et à 3 % en 2014. Malheureusement, il semble déjà compromis puisque le gouvernement table sur une croissance de 0,8 % pour 2013 alors que celle-ci devrait plutôt s'approcher des 0 % dans le meilleur des cas. Bref, jamais deux sans trois ?