C'est un accord auquel on ne croyait plus, tellement les négociations trainaient en longueur. Les ministres européens des Finances, après une nuit blanche, sont parvenus ce matin à un accord sur la supervision des banques de la zone euro. Réunis à Bruxelles, après 14 heures de négociations, les ministres ont approuvé un mécanisme de contrôle convenant à toutes les parties, sous le contrôle de la Banque Centrale Européenne (BCE). "C'est un cadeau de Noël pour nous, mais aussi pour toute l'Europe", a déclaré à l'issue des discussions Vassos Shiarly, ministre chypriote des Finances, qui présidait les débats.
La supervision des banques sera mise en place au cours de l'année 2013, après approbation par le Parlement européen, ce qui ne devrait être qu'une formalité. A quoi servira la supervision ? A permettre d'abord d'éviter, en théorie, les comportements à risque ou irresponsables de certains établissements; Mais la supervision prévoit aussi un volet soutien. Si une banque européenne est en difficulté, toutes les banques européennes seront solidaires et viendront à son secours... Ou bien la BCE décidera de sa fermeture, confiant ses actifs et ses clients à d'autres banques européennes. En tout, ce sont 200 banques qui seront contrôlées directement par la BCE en Europe, toutes celles atteignant une certaine taille, à savoir, 30 milliards d'euros d'actifs.
Le travail des ministres des Finances européens n'est pas terminé. Après quelques heures de repos, ils recommenceront à discuter en début d'après midi d'un autre dossier brulant : la Grèce. Au programme, le versement d'une nouvelle tranche de plus de 34 milliards d'euros.