L’INSEE prévoit un recul du PIB de 0,2 % fin 2012

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 21 décembre 2012 à 6h02

Après une "embellie" de +0,2 % au troisième trimestre, précédée de deux trimestres à 0 % de croissance, l'année 2012 s'achévera bien par une récession qui tait son nom (il faut deux trimestres successifs dans le rouge pour dire qu'un pays est en récession) avec -0,2 % de croissance. Mais à la limite, + 0,2 ou - 0,2 pour terminer 2012, tout le monde s'en moque un peu : la partition est déjà jouée.

L'enjeu majeur désormais est 2013, année qui dépend en partie des changements de cap opérés par le nouveau gouvernement, aux affaires depuis six mois. Fiscalité, compétitivité, confiance, la sauce prend-elle ? D'après l'INSEE, pas vraiment. L'institut officiel des statistiques économiques prévoit une "croissance" de 0,1 % au premier et au second trimestre 2013, douchant les espoirs de Bercy, qui table sur une croissance annuelle de 0, 8 %. Il resterait donc tout à faire sur les deux derniers trimestres... Or, les prévisions de croissance ne sont pas qu'un concours de beauté. Elles déterminent aussi le volume de recettes fiscales espérées. Or, quand on se souvient que le gouvernement espère collecter 20 milliards d'impôts supplémentaires l'an prochain, et que son objectif de réduire le déficit à 3 % du PIB, il vaut mieux que le PIB soit bon : S'il baisse ou stagne, le poids de la dette qui continue à grossir est mécaniquement plus élevé !

Et puisqu'une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, l'INSEE a aussi regardé dans sa boule de cristal pour prévoir ce qui risque d'arriver en matière d'emploi. Pour faire simple, c'est la cata : 40 000 destructions d'emplois par mois sur les six premiers mois de l'année. Annus Horibilis en perspective pour Jean-Marc Ayrault et François Hollande...

Laissez un commentaire
Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).