En 2012, la consommation de carburants a retrouvé le niveau de l’an 2000

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 17 janvier 2013 à 8h26

On a volé 1 demi million de mètres cubes de carburant à la consommation française (soit 1,2 % d'un total de 50 millions de mètres cubes), et trois coupables désignés sont passés aux aveux.

Le premier, c'est le diesel. Comme les automobilistes français en consomment de plus en plus, ce qui nous oblige à importer plus de la moitié du diesel consommé dans l'hexagone, la consommation totale de carburant baisse, puisque les véhicules diesel sont plus sobres (mais beaucoup plus polluants) que les véhicules roulant à l'essence. La preuve : la consommation de super a chuté de 6,5 % l'an dernier d'après les statistiques communiquées hier par l'UFIP, l'Union Française des Industries Pétrolières. La consommation de diesel a elle, très légérement augmenté de 0,2 %.

Le second, c'est la crise. Les Français sont un petit peu moins partis en vacances toute l'année, ou encore partis moins loin, ou ont moins fait le tour de France, et ce d'autant plus que les carburants sont repartis à la hausse en 2012, atteignant à deux reprises le plus haut historique des prix du super et du diesel en France, ce qui motiva le fameux plan gouvernemental visant à réduire provisoirement les prix à la pompe de 6 centimes d'euro par litre.

Le troisième, c'est le changement des comportements. L'émergence de nouveaux moyens de transport en commun, avec l'arrivée des trams dans les grandes villes, la chasse à la voiture en centre-ville notamment à Paris, la promotion du vélo qui rencontre un franc succès partout où il est proposé en partage, et même désormais, les actions de communication en faveur de... la marche à pied, avec l'organisation de pédibus pour les enfants allant à l'école, tout cela mis bout à bout participe à la baisse de la consommation de carburant automobile.

Résultat, nous avons consommé en 2012 autant de carburant qu'en l'an 2000. Mais, il y a un mais tout de même, la part écrasante que prend désormais le diesel, avec 81,6 % des ventes, n'est pas une bonne nouvelle du tout. Les raffineries françaises sont incapables de délivrer tout le fuel demandé qui est donc importé pour moitié, mais dans le même temps, elles produisent trop d'essence, qui est revendue à perte ou sans profit là où l'on peut. Résultat, le diesel est tous les jours plus compliqué et plus couteux à produire, à acheter, et à apporter jusqu'à l'une des 13 000 stations service françaises...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).