Free et son forfait de 2 heures à 2 euros sont évidemment passés par là… SFR a décidé de frapper à nouveau un grand coup, plus d’un an après l’arrivée en fanfare du quatrième opérateur et seulement trois mois après une première série de démarques. Objectif : sortir la tête de l'eau. D'une part l'opérateur baisse de 10 euros ses offres classiques avec engagement –les « formules carrées », qui comprennent appels et SMS illimités ainsi qu'un accès à internet qui va de 500 Mo à 6 Go par mois-, d’autre part il crée un nouveau forfait low cost Red à 12 euros, avec appels et SMS illimités et 50Mo d’internet mobile. Le voilà désormais l’opérateur « le moins cher » du marché, fanfaronne la filiale de Vivendi.
Pourtant, la veille de cette annonce, le PDF de SFR avait mis en garde contre la baisse des prix ! « Les prix sont tombés trop bas dans le secteur des télécoms, menaçant l'emploi et les investissements », estimait le patron de SFR Stéphane Roussel dans un entretien publié mardi dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Parallèlement à cette baisse des prix, SFR entreprend pour la première fois un lifting général et supprime des centaines d’anciennes offres devenues trop lourdes à gérer. Elles vont être remplacées par de nouvelles formules moins nombreuses et donc supposées plus lisibles. Reste donc à informer des centaines de milliers de clients, par courrier ou par téléphone, que leur abonnement actuel va disparaître ou évoluer. Mais le risque est important, car si le client refuse de souscrire à la nouvelle offre, son contrat sera rompu et il pourra alors aller voir ailleurs, chez l'un ou l'autre des concurrents évidemment aux aguets... Chez Free, par exemple ?
SFR, qui n'est pas à vendre "et ne l'a jamais été" d'après son PDG, se dit prêt à relever le défi. L'idée est de compenser la perte du chiffre d'affaires -de 3,06 milliards d'euros au premier trimestre 2011, il est passé à 2,75 milliards au troisième trimestre 2012- par une hausse des volumes et a fortiori des bénéfices. Plein d'espoir, le patron de SFR reconnaît malgré tout que les industriels du secteur ont au moins encore douze à dix-huit mois difficiles devant eux. Avant l'embellie ?