1, 2 milliard d'euros. C'est le montant de la garantie que l'Etat français est autorisé par la Commission Européenne à apporter à PSA Finance, la filiale de crédit de Peugeot Citroën. Essentielle à la survie du groupe quand on sait qu'une voiture neuve sur trois, et sur les petits modèles, une sur deux, est achetée à crédit, avec un crédit proposé par le concessionnaire.
1,2 milliard, ce n'est pas la totalité de la garantie espérée par Peugeot et promise par l'Etat, à savoir 7 milliards, mais cela permet à Peugeot de se financer sur les marchés dans les prochains mois, la garantie de l'Etat rassurant les préteurs. La Commission Européenne a publié un communiqué justifiant sa décision, considérant que "l'octroi de cette garantie était nécessaire pour assurer l'accès de la Banque PSA Finance au marché et éviter tout effet de contagion au système bancaire français qui affecterait le coût de financement des banques".
La garantie de l'Etat a un coût pour Peugeot, qui va devoir payer des intérêts pour en bénéficier. Si la totalité de la garantie est apportée à Peugeot, elle pourrait rapporter 500 millions d'euros au budget de l'Etat... si Peugeot Citroën sort du gouffre. C'est pour cette raison que la Commission Européenne a autorisé une première tranche d'aide au constructeur automobile, afin de ne pas créer de distorsion de concurrence avec les autres constructeurs européens par l'afflux massif de capitaux. Peugeot Citroën doit se restructurer, c'est une évidence, mais doit le faire avec ses propres moyens. Suffiront-ils à passer le cap ?