Alors que les délais de paiement inter-entreprises s'allongent considérablement en ce début d'année, mettant en péril la trésorerie de bien des TPE et PME, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi est sur le point d'arriver. Concrétement, à partir du 19 ou 20 février, les PME qui le souhaitent pourront solliciter la BPI, la Banque Pubique d'Investissement, en passant en fait par Oséo, pour mobiliser jusqu'à 4 % de leur masse salariale brute (plafonnée à 2,5 SMIC) sous forme de prêt. Dans les faits, la BPI, tout comme les banques privées, ne devraient financer que 85 % du crédit d'impôt dont les entreprises bénéficieront en 2014.
Pour celles qui pourront patiententer encore deux mois, c'est à dire jusqu'en avril, ce sont leurs propres banques (dites de bas de bilan, la banque de tous les jours, qui encaisse et paye) qui pourront leur prêter sur la base du futur CICE. En théorie, comme les banques privées pourront se refniancer auprès de la BPI, et demander une garantie Oséo à hauteur de 50 % du prêt, le taux proposé devrait être inférieur à une facilité de caisse ou à un découvert autorisé. On parle ainsi de 3 à 4%.
Quant aux TPE, les entreprises de moins de 10 salariés, un "dispositif spécifique" sera mis en place, toujours en avril, pour permettre à leurs banques commerciales de leur proposer des facilités de caisse augmentées d'une partie du montant du CICE, sans avoir à monter de trop grosse usine à gaz. Concrétement, une TPE de 3 salariés qui réalise un demi-million de chiffre d'affaires peut escompter sur un crédit d'impôt emploi compétitivité de quelques milliers d'euros. Pas de quoi non plus changer diamétralement sa capacité d'embauche ou d'investissement, ni la situation de sa trésorerie à long terme...