4G : Bouygues Télécom devra payer 60 millions par an pour pouvoir utiliser ses fréquences 1800 Mhz

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 25 février 2013 à 6h24

C'est cher, mais l'Etat a besoin de sous, et Bouygues Télécom a un avantage énorme sur les autres opérateurs. Il dispose déjà d'un réseau national en 1800 Mhz, celui utilisé pour son lancement en 1997. En changeant quelques équipements informatiques, des cartes dans les antennes relais, le troisième opérateur peut disposer en quelques mois d'un réseau 4G compatible avec les derniers smartphones présents sur le marché, à commencer par l'iPhone 5.

 

Mais reprenons depuis le début. La 4G fait rêver les opérateurs, car cette technologie de téléphonie mobile, qui promet des transfert de données cinq fois plus rapides qu'en 3G, est censé attirer des tas de clients gros consommateurs de data et friands de vitesse. Des clients prêts à payer plus cher que les fameux 19,90 par mois, tarif de base désormais pour un abonnement mobile plus data, imposé par Free l'an dernier. On parle de forfaits à 30, 40 euros, pour pouvoir accéder à la 4G.

 

Problème, la 4G exige de déployer un nouveau réseau, avec de nouvelles antennes. Orange et SFR ont ouvert en 4G des "points". La Défense, Opéra, quelques quartiers de Lyon et d'autres grandes villes de province. Il faudra des années avant que la 4G couvre tout le territoire. Mais en prime, il y a un gag : les fréquences utilisées pour la 4G en Europe ne sont pas celles utilisées aux Etats-Unis. Et les mobiles comme l'iPhone 5, compatible 4G, ne fonctionnent pas en Europe sur ces réseaux. Sauf... en 1800 Mhz, la fréquence de Bouygues Télécom ! C'est pour cela que le troisième opérateur a demandé l'autorisation de pouvoir utiliser son ancien réseau, qui ne sert quasiment plus à rien, pour faire de la 4G avec. 

 

Bien entendu, Orange et SFR sont totalement contre cette idée, ils l'ont fait savoir au gendarme des télécoms, l'ARCEP. ARCEP qui décidera mi-mars quand Bouygues pourra réutiliser son réseau 1800 Mhz pour faire de la 4G. On parle, en coulisses de la rentrée. Une chose est sûre : 60 millions d'euros, ca reste des sous, et il est fort probable que le gouvernement fasse pression sur l'ARCEP pour que les fréquences de Bouygues Télécom soient rapidement réutilisées pour la 4G. D'autant que la 4G, en terme d'aménagement du territoire, est un atout majeur. Et tant pis si seul un opérateur en disposera au début. Le bon sens voudrait que les opérateurs s'arrangent entre eux pour pouvoir faire du roaming, en attendant d'avoir leurs réseaux en dur...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).