Le rapport Gallois, tout comme le rapport du FMI publié le même jour, dresse un état des lieux alarmant de la situation de l’industrie et de l’économie en France, dont l’origine est attribuée au manque de compétitivité des entreprises.
Forte de son expertise dans le management des coûts auprès de plus de 1 000 entreprises françaises de toute taille, Lowendalmasaï commente plusieurs orientations du rapport Gallois et les mesures annoncées par le gouvernement. Favoriser l’innovation : Lowendalmasaï salue la volonté de sanctuariser pour 5 ans les dispositifs qui favorisent l’innovation et le financement des entreprises, notamment le Crédit Impôt Recherche.
Le besoin de stabilité juridique en matière de financement de l’innovation est de nouveau reconnu, et il est même proposé de préfinancer le CIR pour les PME à travers la BPI. Les commandes publiques devront par ailleurs concerner les PME et ETI innovantes à hauteur de 2 %. Basculer vers une fiscalité verte : Ce volet est décevant, car on aurait pu imaginer un dispositif plus ambitieux que le simple maintien de la CET1 , qui repose sur la CVAE2 et la CFE3.
Cette CFE, de même que la TFC4 qui a globalement la même assiette, devrait selon Lowendalmasaï être "verdie" de sorte que l’entreprise verrait le montant de son impôt décroître avec la réduction de son empreinte environnementale. Diminuer les cotisations sociales : Lowendalmasaï regrette que le seuil de 3,5 fois le SMIC recommandé par Gallois pour baisser les cotisations n’ait pas été retenu car il aurait permis à certains secteurs stratégiques de bénéficier d’une bouffée d’oxygène.
Le gouvernement n’envoie pas de signal fort en la matière en limitant les allègements aux salaires inférieurs à 2,5 SMIC, qui étaient déjà couverts par les allègements dits "Fillon" jusqu’à 1,6 SMIC. Lowendalmasaï regrette également le recours à un "crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi" plutôt qu’une véritable baisse des cotisations sociales. Ce crédit d’impôt rendra encore plus compliqué l’environnement fiscal des entreprises déjà illisible pour beaucoup d’entre elles, ne sera effectif qu’a posteriori et risque de ne bénéficier qu’aux entreprises qui auront les ressources pour mettre en œuvre ce nouveau dispositif.
Améliorer les relations entre fournisseurs et grands groupes : Lowendalmasaï salue cette volonté d’amélioration en conditionnant les aides aux grandes entreprises à un travail plus étroit avec les fournisseurs et sous-traitants. Les modalités précises doivent être définies avec la Médiation inter- entreprises, dont Lowendalmasaï est un partenaire.
Il est à noter que l’Etat souhaite se montrer exemplaire en s’engageant à parvenir à un délai de paiement de ses fournisseurs de 20 jours maximum d’ici 2017. Toutefois, les sanctions administratives en cas de non-respect des délais de paiement ne sont peut-être pas opportunes pour des entreprises qui ont des difficultés de trésorerie.