Alors que les arbitrages du Gouvernement sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 sont attendus d'ici la fin du mois, j'ai tout mis en œuvre, en tant que Président du Syndicat des biologistes (SDB) depuis la mi-août, pour que le Gouvernement choisisse de valider l'accord pluriannuel, négocié dès février 2013 entre les biologistes médicaux libéraux et l'Assurance maladie, plutôt que d'opter pour la poursuite d'une maîtrise comptable aveugle et extrêmement dangereuse pour le secteur.
Biologie médicale, il y a urgence...
Je constate qu'après une année 2012 qui a vu le chiffre d'affaires baisser de 2 %, les laboratoires de biologie médicale ne se relèveraient pas d'une nouvelle baisse de 7,5 % de leur activité. C'est en effet ce que provoquerait mécaniquement la baisse de 2 centimes de la valeur de la lettre-clé B préconisée par le rapport de la Cours des comptes, remis au Sénat en juillet. Une telle décision aurait de graves conséquences en termes économique, d'emplois et d'offre médicale.
J'ai donc pris l'initiative d'alerter sur ces risques l'ensemble des interlocuteurs gouvernementaux des biologistes. J'ai ainsi eu, ces derniers jours, des entretiens constructifs avec Michel Yahiel, conseiller social du Président de la République, et Denis Morin, directeur de cabinet de la ministre de la Santé. Je leur ai aussi rappelé que la profession est prête à s'engager dans un plan de maîtrise pluriannuelle à partir du moment où l'accord permettrait de mettre en place une maîtrise médicalisée, donnerait de la visibilité aux laboratoires et stabiliserait leur situation économique.
Une vision aujourd'hui partagée par le directeur de l'Assurance maladie qui attend le feu vert du Gouvernement pour signer l'accord négocié en début d'année avec les biologistes médicaux libéraux.
J'insiste sur le fait qu'une sortie de crise est enfin possible, et qu'il serait temps d'en finir afin que les laboratoires de biologie médicale puissent se consacrer à la résolution des multiples obstacles et problèmes auxquels ils sont encore confrontés dans le cadre de la mise en place de la réforme de la biologie médicale votée au printemps dernier.