Les dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles depuis jeudi 7 février, s’approcheraient d’un accord sur le cadre budgétaire européen des sept années à venir. Si aucun compromis final n’a encore été trouvé, les 27 auraient déjà signé le montant total des crédits d’engagement. Réunis en sommet à Bruxelles depuis jeudi 7 février, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne n’ont toujours pas trouvé de compromis autour d’un budget pour les sept ans à venir. Néanmoins, durant ces quelques 15 premières heures de débat, un premier accord aurait été trouvé sur le montant des crédits d’engagement.
Un rapprochement entre le Royaume-Uni et l’Allemagne
Diverses sources européennes affirment que le montant des crédits d’engagement aurait été plafonné à 960 milliards d’euros tandis que le montant des crédits de paiement pour ces sept prochaines années aurait été fixé à 908 milliards d’euros, contre les 913 millions proposés initialement par Herman Van Rompuy, avec une marge de manœuvre de 12 milliards. Ce sommet verra-t-il un rapprochement entre le Royaume-Uni et l’Allemagne ? Tout le laisse à penser. Dès son arrivée au sommet, David Cameron avait joué carte sur table affirmant, « en novembre, les chiffres présentés étaient vraiment trop élevés. Ils doivent redescendre. Et si ce n'est pas le cas, il n'y aura pas d'accord, » a-t-il affirmé.
David Cameron montré du doigt
Or, dans la cour européenne, David Cameron est largement montré du doigt depuis qu’il a affirmé qu’il organiserait un référendum, au Royaume-Uni, sur le maintien de son pays dans l’UE s’il était réélu en 2015. Une position qui lui a été fermement rappelée par Mario Monti, chef du Conseil italien et Martin Schulz, président du Parlement européen, pour qui l’accord européen ne doit pas être dicté par le Premier ministre britannique, une position également adoptée par François Hollande. Mais alors que François Hollande et Angela Merkel s’étaient mis d’accord sur les montants des deux plafonds, en début de soirée, la chancelière aurait ensuite eu un entretien avec le Premier ministre britannique pour revoir ces deux chiffres à la baisse.
L’austérité ou la croissance
Crise oblige, les montants proposés par Herman Van Rompuy en novembre avaient pourtant été largement réduits par rapport à ceux demandés par la commission européenne, à savoir 973 milliards pour le plafond des crédits d’engagement et 943 milliards pour le plafond des crédits de paiement. Le clivage européen se retrouve une nouvelle fois sur la fracture croissance/austérité qui fait le quotidien de l’Europe depuis la crise. Ainsi, si les pays « riches » de l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays Bas et les pays nordiques, ont refusé ces chiffres, la France a pour sa part affirmé qu’aucun accord ne pourrait naître si ce dernier « ignore la croissance ».