L’ère de l’informatique pour l’informatique est révolue, aujourd’hui on assiste à l’émergence d’une nouvelle tendance dans l’entreprise qui ne veut plus subir l’informatique mais bien capitaliser sur les bénéfices des nouvelles technologies pour remettre l’humain au cœur de sa performance. Les métiers et les utilisateurs reprennent le pouvoir et l’informatique se doit d’être à leur service.
L’informatique professionnelle: allié ou entrave ?
Les changements permanents des systèmes informatiques sont tellement rapides que personne n’en prend réellement la mesure. Beaucoup d’énergie est consacrée à développer des applications pour les métiers et on a longtemps cru que l’apport de la technologie venait simplifier leur approche. Mais c’est faux, les métiers bougent vite et les outils évoluent avec eux, ce qui relève d’un défi au niveau informatique mais surtout d’un défi de maitrise au quotidien pour l’utilisateur.
En contact direct des clients, il est le garant du cœur de métier de l’entreprise et de sa performance. Il est donc important que la direction puisse mettre toute sa confiance en ses salariés et que l’échec n’ait pas sa place dans l’utilisation des applications. Pour cela il faut pouvoir gérer le stress du aux transformations du métier et aux changements que cela implique au niveau des applications utilisées grâce à la formation et la conduite du changement.
Car la conduite du changement est justement l’étape fondamentale qui va assurer la performance future de l’entreprise. Elle arrive à un stade des plus instables du projet, où tout est encore en construction. Il est indispensable de sécuriser l’opération pour la rentabiliser, pour diminuer le stress des utilisateurs et faire que l’entreprise soit prête tout simplement, qu’il s’agisse d’une évolution métier mineure ou d’un projet de plus grosse envergure.
Offrir les clés de la performance aux employés à travers une formation adaptée à leur quotidien
Les formateurs sont souvent démunis face aux applications qui nécessitent un apprentissage et une approche pratiques. Les formations classiques ne répondent pas à ce besoins d’efficacité, de simplicité. Elles permettent certes d’expliquer le fonctionnement mais pas de comprendre et sont frustrantes pour l’utilisateur car elles ne peuvent couvrir toutes les situations auxquelles il va être confronté par la suite. Elles n’offrent que des réponses standardisées à des problématiques standardisées. Or ce sont notamment les cas complexes qui font le quotidien des salariés et pas les cas standardisés. La gestion de la complexité métier est la vraie différence avec les formations classiques qui s’arrêtent trop tôt. Un logiciel ce n’est pas que des règles, ça se manipule au travers de situations métier, ça se teste !
Ce n’est pas pour rien que l’essor de l’e-learning s’essouffle, les formations à distance ne tiennent pas leurs promesses et le présentiel ne répond pas aux attentes des entreprises et des utilisateurs et toute la documentation générée devient obsolète avant même d’être distribuée. Les bases écoles devraient également faire parties du passé, elles sont très couteuses, peu flexibles et inadaptées. Il manque une étape supplémentaire et indispensable : celle du rodage.
La maitrise par la pratique via la simulation
Tous les pilotes sont d’abord entrainés sur des simulateurs avant de prendre les commandes. Il devrait en être de même pour les applications. La démarche d’entrainer pour réduire réellement les risques d’erreurs et les difficultés au quotidien devrait être prise en compte dans tout projet de conduite du changement. Savoir faire face à toutes les situations et faire comprendre ce qu’on attend des utilisateurs est clé pour la performance de l’entreprise. L’appropriation des outils informatiques par l’utilisateur est en effet indispensable pour que l’entreprise atteigne les objectifs qu’elle s’est fixés.
Il faut tirer la performance et la qualité vers le haut !
Chacun d’entre nous devrait pouvoir se former sur ce qu’il utilise et ce dont il a besoin au quotidien. La clé est l’apprentissage par l’action, par la mise en situation réelle. Une nouvelle réalité est possible, avec plus d’efficacité, plus de maitrise, de confiance et moins de stress.
Pourtant seulement 20% des projets de formation informatique prennent en compte la transformation métier lors de la formation au logiciel. Au mieux, cela ralentit l’appropriation de l’outil, pénalisant la performance de l’entreprise. Au pire, des projets entiers se soldent par un échec.
Il est temps de changer la dimension des projets de conduite du changement. Demain tout passera par la simulation car elle transforme les choix métier en une réalité concrète, mesurable, partageable. A-t-on idée de lancer un pilote d’avion sans le former sur un simulateur ? Il en est de même pour chacun d’entre nous dans notre métier !