OPINION
Je dénonce une nouvelle atteinte inacceptable portée à l'entrepreneuriat en France. Ce Gouvernement a décidément une tendance à attiser la haine contre les entreprises en France.
Ce projet n'affiche d'autre ambition pour la France que la recherche d'un clivage entre entrepreneurs et salariés à partir d'une idéologie antientrepreneuriale qui ne correspond en rien ni à la réalité du terrain social de nos entreprises ni à la compétition économique mondiale dont ce gouvernement ne cesse de nous entraver la course.
En effet, celui-ci, sans aucune concertation, a décidé de faire de la France purement et simplement le pays le plus dirigiste du monde.
Les conséquences de cette mesure sont particulièrement lourdes pour les entrepreneurs
Veut-on vraiment faire de la France le pays le moins accueillant du monde pour les entreprises après avoir tout mis en oeuvre pour faire de lui le pays le moins accueillant du monde pour les capitaux et les porteurs de projets.
Imagine-t-on sincèrement conduire notre pays sur le chemin de la croissance en stigmatisant le MEDEF ? Quelle conception du dialogue social a donc Monsieur Hamon pour violer le pacte social de la concertation et du dialogue syndical ?
Dans quel monde vit Monsieur Hamon pour si mal juger l'entrepreneur qu'il est conduit à penser qu'il doive être contraint pour parler à ses salariés concernés d'une initiative de cession si transmettre en interne est une excellente option ?
Ce texte idéologique sera en plus d'une inefficacité rare. Qui, mis à part Monsieur Hamon manifestement déconnecté de toutes les réalités entrepreneuriales dans sa tour d'ivoire, peut croire que son texte va soudainement faire apparaitre des repreneurs pour des entreprises orphelines ?
En tout état de cause, un projet de reprise d'entreprise est une opération longue et complexe, et la possibilité de le voir se réaliser en quelques semaines est définitivement illusoire.
Si ce droit d'information était instauré, il ne constituera pas un outil de développement de l'actionnariat salarié, en particulier parce que l'exercice de ce droit s'effectuera à un moment du processus de cession où les salariés ne seront pas en situation de résoudre les difficultés financières, techniques, juridiques que pose toute transmission d'entreprise et ce, que le repreneur soit salarié ou non.
Ainsi, j'appelle chacun des parlementaires Français à s'engager à ne pas voter ce texte inique dont les effets seraient catastrophiques sur le tissu entrepreneurial français.