Crise : 1 ménage sur 5 ne peut plus payer ses dettes

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Par Carolyn Duchaussoy Modifié le 22 novembre 2012 à 5h51

Signe que la conjoncture n’est pas bonne, l’indice Contentia Recovey Index, qui mesure la capacité à rembourser des ménages et des entreprises a diminué au 3ème trimestre. Après une hausse significative le trimestre dernier, le CRI rechute et atteint aujourd’hui son niveau le plus bas. Là où le trimestre dernier un indicateur majeur tirait l’indice vers le haut, la chute de ce trimestre est causée par de nombreux critères.

La chute de l’indice est due ce trimestre à différents facteurs. Le montant moyen d’un impayé en énergie augmente de 18% et atteint une valeur proche de celle atteinte en Décembre 2010. « L’insolvabilité et la progression du montant des impayés sur des postes indispensables et vitaux comme celui de l’énergie est un élément préoccupant car c’est un indicateur de fragilisation sur le long terme qui laisse entrevoir, pour les trimestres à venir, de nouvelles dégradations de l’indice »

+ 14.5 % en assurance. Le montant d’un impayé sur ce secteur n’a jamais été aussi élevé. « La hausse du montant moyen des impayés en assurance est boostée ce trimestre par le secteur BtoB. Les entreprises, elles aussi ont du mal à faire face à leurs impayés et rencontrent des difficultés. Près de 12 000 défaillances d'entreprises ont été prononcées au 3ème trimestre 2012 (+ 3,7 % par rapport au trimestre précédent). Les PME de 1 à 49 salariés sont les plus menacées avec 7 000 procédures ouvertes (+ 11 % par rapport au trimestre précédent). A cela s’ajoute les soucis de trésorerie dus à la contraction des crédits bancaires et à l’allongement des délais de paiements de leurs clients (qu’ils soient grands comptes ou donneurs d’ordres publics). »

Une hausse importante du poids de l’insolvabilité dans les pertes en crédit conso est constatée, qui passe de 28% à 41% ce trimestre. Un niveau de PRP refusées jamais atteint : 4%. Ce chiffre est en baisse constante depuis la création de l’indice.

Certains critères viennent toutefois confirmer la tendance du trimestre précédent, comme le montant moyen d’un plan de remboursement qui passe maintenant à 165 €. Le critère crédit conso qui était le principal facteur de hausse de l’indice à fin juin reste lui relativement stable. Le montant moyen d’un impayé en téléphonie est quant à lui à la baisse (-20%), signe positif ce trimestre puisqu’il atteint son niveau le plus bas.

Globalement, le CRI est l’indicateur pour ce trimestre d’une mauvaise santé économique de notre pays tant pour les particuliers que pour les entreprises.

4 critères du CRI sont des « dettes moyennes » c’est-à-dire les montants moyens des impayés, et cela dans les principaux secteurs d’activité : la téléphonie, le crédit Conso, l’assurance et l’énergie, des secteurs très représentatifs des dépenses des français. Figurent également une donnée sur la capacité mensuelle moyenne de remboursement des débiteurs, d’autres données sur le crédit conso et des données externes « publiques » liées au surendettement. L’indice a été mis en place en septembre 2010 sur une base 100 représentant l’activité moyenne des différents critères sur la période octobre 2009 – septembre 2010. Depuis cette date, l’indice baisse régulièrement, ce qui signifie que la capacité des français à faire face à leurs impayés baisse .

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Responsable Marketing, Contentia

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