C'était quitte ou double. Ce sera quitte ! Laurence Parisot, la présidente du Medef depuis huit ans, ne va pas pouvoir briguer un troisième mandat comme elle le souhaitait ardemment. Le comité statutaire du Mouvement des entreprises de France, le syndicat des patrons, a en effet voté contre hier –à une voix près !- la réforme des statuts de l'organisation, qui, seule, lui aurait permis de rempiler. « La chute », « un départ raté », « un camouflet » : les médias ont épinglé la sortie loupée de la patronne des patrons, qui avait tenté un coup de poker inédit au résultat plus qu'aléatoire, de surcroît en pleine crise économique...
« Dans les mois qui viennent, je vais continuer à exercer toutes mes fonctions. Je serai la garante de la bonne tenue de la campagne électorale qui s'ouvre désormais » a-t-elle déclaré pour admettre sa défaite.
Sa succession est donc désormais pleinement ouverte. Six candidats –six hommes- sont officiellement en lice pour prendre la tête du Medef à partir du mois de juillet prochain. Parmi eux, Thibault Lanxade (Aqoba), Jean-Claude Volot, Pierre Gattaz (Radiall et président du Groupe des fédérations industrielles) ou encore Geoffroy Roux de Bézieux (Virgin Mobile).
Mais d'autres songent très fortement à se lancer dans la course, comme Frédéric Saint-Geours. Cet énarque de 63 ans, patron de la toute puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) depuis six ans, apparaît comme le favori de cette future élection.