François Hollande se rend ce mardi 19 février à Athènes. Objectif : rassurer les investisseurs étrangers par un discours économiquement positif. Dans un entretien publié lundi 18 février dans le quotidien grec Ta Néa, il a par ailleurs voulu assurer le pays de son soutien, en ces temps très difficiles pour le pays européen le plus touché par la crise.
Un indispensable soutien à la croissance
« En Grèce, les sacrifices demandés à la population ont été plus douloureux qu'ailleurs. L'assainissement des finances publiques est nécessaire, mais ne peut suffire », a continué François Hollande. « C'est pourquoi des mesures de soutien à la croissance sont indispensables (...) Je refuse une Europe qui condamnerait les pays à une austérité sans fin », a-t-il lancé alors que les Grecs se préparent une nouvelle manifestation, prévue le 20 février.
Plus de solidarité européenne
« Chaque Etat doit contribuer à la compétitivité et à la croissance, par la gestion rigoureuse de ses comptes publics et par des réformes. Chaque Etat doit également savoir qu'une solidarité existe », a-t-il souligné pour se démarquer d’Angela Merkel. Sa visite à Athènes, en octobre, avait provoqué la colère des Grecs qui la tiennent pour responsable de la rigueur dont souffre le pays. « Je refuse une Europe qui condamnerait les pays à une austérité sans fin », a-t-il estimé.
Encourager les investisseurs
Face au départ de grandes entreprises françaises, comme le Crédit Agricole, la Société générale ou encore Carrefour, François Hollande a aussi tenu, dans son entretien, à exhorter les entrepreneurs français à ne pas avoir peur de « saisir toutes les opportunités » offertes par la Grèce. La visite du chef de l’Etat intervient en effet alors que la Grèce donne des signes tangibles de redressement financier et table désormais sur un déficit public à 4,3 % du PIB pour 2013, contre un objectif initial de 5,5 %.
Lutter contre la tentation du populisme
Le chef de l’Etat s’est voulu aussi intraitable face à la montée des néonazis en Grèce, même s’il reconnait que l’Europe a sa part de « responsabilité » sur le sujet, envisageant le retour au populisme comme une conséquence directe de la précarité : « La meilleure façon de combattre ces tentations, c'est d'être intraitable dans la lutte contre le racisme, mais d'être aussi déterminé pour retrouver de la croissance », a-t-il expliqué.