La France a élu son président, et le changement c'est maintenant ; encore faudra-t-il que notre nouveau président privilégie des recettes managériales et entrepreneuriales pour redresser le pays.
La France est aujourd’hui structurellement en situation de décrochage, avec un déficit chronique de l’ordre de 100 milliards d’euros par an et pas de croissance. Ce ne sont pas les dépenses sociales supplémentaires ou les prélèvements accrus sur les « riches » qui changeront la donne, ces mesures ne faisant qu’alourdir le poids de nos charges improductives et rapprocher l’échéance de notre faillite.
Mais cette faillite annoncée est aussi l’occasion de faire émerger des managers chevronnés à la tête du pays pour opérer le redressement attendu. En l’occurrence, il s’agit :
- d’abord de faire la vérité sur la situation des comptes de la Nation. Les dépenses publiques représentent aujourd’hui 1150 milliards d’euros soit 4 fois le budget de l’Etat et 57 % du produit intérieur brut (contre 45 % en Allemagne). Il faut donner les chiffres et supprimer par dizaines de milliards les dépenses redondantes ou devenues inutiles ou contreproductives avec le temps,
- ensuite de donner un sens à l’action publique : une ambition pour la société, des objectifs palpables et mesurables de prospérité, d’emploi, de qualité de vie ; un avenir pour les générations futures ; autant d’ éléments enviables et crédibles pour entraîner l’adhésion du corps social aux remises en cause des habitudes passées,
- enfin relancer l’activité par l’investissement dans les projets porteurs d’avenir, l’allongement de la durée du travail, l’assouplissement des conditions d’emploi, la réduction de toutes les formes d’assistanat et la reconnaissance prioritaire des entrepreneurs et investisseurs de ce pays.
Une plus grande intégration européenne devra en outre être recherchée pour diminuer les coûts de structure propres à chaque pays et engager les investissements critiques avec des moyens comparables à ceux de la Chine ou des Etats-Unis.
Il faut sans doute plus de temps qu’un horizon électoral d’homme politique pour mener ce programme, mais gageons que face au mur, nous saurons nous doter des moyens de sa réalisation.