OPINION
Quand un chef d’entreprise étranger ose dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas en France, cela se transforme en guerre déclarée. Le PDG de TITAN Maurice Taylor (un nom prédestiné !!) a osé critiquer dans un premier temps la dictature syndicale et l’interventionnisme de l’état dans certaines entreprises en crise. Il justifiait par là même son refus d’investir dans notre pays, ce qui a énervé Arnaud Montebourg qui a encore perdu une occasion de se taire.
Outre que les syndicats, la CGT surtout sont montés au créneau comme ils le font d’habitude, le ministre du redressement productif s’est autoriser à répondre alors qu’aucune réponse n’était attendue. Le PDG de TITAN en a donc repassé une couche, précisant que c’est bien la politique française actuelle qui bloque tout investissement dans notre pays. Cette claque donnée à un gouvernement socialiste arc bouté sur ses certitudes et donnant des leçons au monde entier, laissera des traces.
Voici un exemple du ton de la réponse de Maurice Taylor : "Votre lettre n'a jamais mentionné pourquoi le gouvernement français n'était pas intervenu pour sauver l'activité agricole de Goodyear. Votre gouvernement a laissé les barjots du syndicat communiste détruire les emplois les mieux rémunérés".
Loin le problème de productivité, loin le problème de compétitivité, TITAN n’investira pas comme bien d’autres de peur de la gauche Française et de ses syndicats tout acquis à la cause politique. La CGT n’a-t-elle pas outrepassé ses fonctions syndicales pour faire campagne pour François Hollande. Il est trop tard maintenant pour parler et faire le coq sur son tas de fumier, les entreprises françaises n’intéressent pas les investisseurs étrangers. Il est important de préciser que ce ne sont pas toutes les entreprises françaises qui sont visées mais seulement celles qui sont aux mains des syndicats et de la politique. Les autres sont plutôt efficaces, fonctionnent bien et la paix sociale y règne globalement.
Par contre, dès que le jusqu’au-boutisme syndical se met en marche, plus rien ne peut exister et c’est la catastrophe. Nous sommes tous à même de le constater, le syndicat du livre et sa dictature sur la diffusion de la presse, tuera certainement cette forme de distribution. Nous avions eu le très bel exemple des transports maritimes de méditerranée, avec son cortège de passe-droits, de magouilles syndicales en tout genre. Nous avons aussi tous en tête la mort programmée de nos ports de commerce du fait de cette main mise du syndicat des dockers sur ces ports, les entreprises exportatrices ou importatrices vont ailleurs (à Barcelone pour notre sud-ouest).
Je pourrais encore allonger cette liste à la Prévert, ce ne sera pas la peine, c’est une évidence jamais dénoncée. Il aura fallu qu’un PDG américain s’en empare pour que tous les médias en parlent, j’ai bien peur par contre qu’aucun de ces médias ne fasse une analyse objective de la situation. Je crains qu’ils ne se cantonnent à la partie émergée de l’iceberg, a savoir tout est la faute de TITAN. Ce que tout le monde oublie c’est que cette entreprise américaine n’investira pas et toutes les lettres ministérielles n’y feront rien.