Les 12 travaux d’Hercule Montebourg, ministre de l’économie

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 4 avril 2014 à 3h03

D'aucun pensaient qu'il énervait le président et ferait partie de la charette des ministres débarqués. Bien au contraire, Arnaud Montebourg monte en grade, et devient ministre de l'économie, du redressement productif et du numérique. Un vrai job, avec du vrai pain sur la planche, où les résultats obtenus seront aisés à mesurer.

Ministre du redresssement productif, un poste créé de toute pièces pour lui, c'était finalement assez cool. Comme la fonction n'existait pas avant, Arnaud Montebourg n'a pas hérité des dossiers et des chantiers d'un prédecesseur. Tout au plus s'est-il contenté d'intervenir en mode pompier pendant deux ans sur les dossiers les plus médiatisés.

Avec un succès mitigé, il faut bien le dire : Continental ? Usine fermée, avec au passage une belle passe d'armes entre Montebourg et un industriel américain, le patron de Titan, nous faisant passer pour pire que Cuba ou la Corée du Nord aux yeux des investisseurs étrangers. - 72 % d'investissements étrangers en France en 2013. Hasard ? Lejaby ? Fermée aussi, la reprise d'une micro-activité dans la lingerie de luxe par quelques anciennes. n'en finit pas d'agoniser. Florange ? Non seulement les hauts-fourneaux ont fermé, mais la loi dite Florange destinée à sanctionner les méchants patrons qui ferment une usine indument a été jugée anticonstitutionnnelle par les Sages.

1° Michel Sapin, le nouveau ministre des Finances a eu beau dire qu'il serait "le principal acteur" de la quête du Graal, les fameux 50 milliards d'euros d'économies à faire d'ici 2017, le dossier sera aussi sur le bureau d'Arnaud Montebourg. On compte sur lui pour déployer les trésors de diplomatie dont il est naturellement doté pour expliquer à ses collègues qu'ils devront se serrer (fort) la ceinture.

2° C'est Rebsamen qui récupère le job peu envié en ce moment de ministre du Travail et de l'Emploi, mais là encore, pas de travail et pas d'emploi sans croissance. Et la croissance, sa relance, c'est le job du ministre... de l'Economie. Au passage, comme il conserve le titre de ministre du "redressement productif", on espère qu'Arnaud Montebourg sera mieux armés dans son nouveau costume de chevalier de l'Eco pour convaincre : 1) les entreprises de ne pas fermer ou licencier, comme chez FagorBrandt ou 2000 emplois au moins sont en jeu 2) de maintenir l'emploi 3) rêvons, d'en créer.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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