La course à la présidence de la plus haute autorité patronale de France est relancée !
Alors que les commentateurs de tout poil jugeaient depuis quelque temps cette campagne comme ennuyeuse, voici que la décision, prise de justesse, par le conseil exécutif du Medef pourrait bien secouer les candidats à la succession de Laurence Parisot. Dans un mois, le Medef rendra sa décision. La campagne risque donc de s'accélérer dès aujourd'hui.
L'élément déclencheur c'est bien entendu la prise de position du conseil exécutif du Medef, qui a choisi lundi Geoffroy Roux de Bézieux, à la place de Pierre Gattaz, défenseur d'une ligne dure, jusque-là favori des sondages. Pour autant, le vote était serré. 19 voix se sont prononcées en faveur de Roux de Bézieux, 18 pour Pierre Gattaz, 6 pour Patrick Bernasconi et rien pour Hervé Lambel.
Ce vote fait état de plusieurs points. Tout d'abord une abstention, car sur 45 voix, il en manque une. Autre point important, le rôle déterminant de Patrick Bernasconi pour le futur. Selon les premières fuites de ce vote, Geoffroy Roux de Bézieux, actuel PDG d'Omea Telecom, aurait bénéficié du report des voix des partisans de Laurence Parisot. C'est déjà ça de gagné.
Encore faut-il désormais qu'il transforme l'essai et tente de convaincre Patrick Bernasconi et ses partisans avant le vote du 3 juillet. La tradition au Medef voudrait que les électeurs de l'assemblée générale suivent la droite ligne du conseil exécutif. Aujourd'hui l'incertitude quant au report des voix de Patrick Bernasconi change la donne. Tout est désormais une question d'alliance entre les différentes fédérations que représentent ces trois principaux candidats. Les tractations devraient d'ailleurs durer plusieurs jours.