Prudence donc si vous devez prendre l'avion en ce début de semaine.
Le trafic aérien va certes se fluidifier à partir de ce lundi, mais pas pour cause de météo estivale exceptionnelle ou grâce au zèles des compagnies aériennes ! Non, le trafic sera allégé, du fait d'une grève des contrôleurs aériens contre les projets de libéralisation du secteur, en discussion actuellement sur les bancs de la Commission européenne.
C'est pour cette raison que la DGAC, la direction générale de l'aviation civile, a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs plans de vol de près de 50 %, pour éviter toute mauvaise surprise pour les usagers du début de la semaine. Les aéroports concernés sont les suivants : Roissy, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Pensez donc à vous renseigner auprès la compagnie aérienne à laquelle vous avez payé votre billet, pour ne pas vous retrouver grosjean comme devant une fois dans le terminal de l'aéroport.
A l'origine de ce mouvement social, la CGT, la CFDT, UNSA et FO, des syndicats membres de la Fédération Européenne des travailleurs des Transports (ETF). Ils ont lancé une journée d'action pour le 12 juin. Et comme la coordination syndicale fonctionne parfois mieux qu'un aéroport en grève, l'autre principal syndicat aérien, le SNCTA, qui ne fait pas partie de l'ETF, a lui lancé ses journées d'action les 11 et 13 juin prochains. Ces syndicats redoutent une libéralisation du secteur.
Pour eux, les futurs règlements européens concernant la navigation au-dessus du vieux continent sont "une attaque directe contre le caractère de service public de ce secteur". L'Union européenne veut en effet mettre en concurrence la gestion de la navigation aérienne entre les pays et la France ne fait pas partie des bons élèves en matière de coût… Ce qui explique la grogne des syndicats français qui voient d'un mauvais oeil que l'on vienne bouleverser leur petit pré carré…