Arrivera un temps où le diesel reviendra aussi cher que l'essence aux automobilistes.
Peut être êtes-vous dans ce cas : vous avez acheté une voiture diesel car moins polluante, mais également moins chère en terme de consommation de carburant. C'était d'ailleurs tout l'avantage des voitures roulant au diesel. Mais dès 2014, les choses pourraient changer.
D'après le quotidien économique Les Echos, le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) devrait adopter jeudi, en assemblée plénière, toute une batterie de mesures qui devraient être proposées pour le futur projet de loi de Finances 2014. Deux mesures principales sortent du lot.
Création d'une taxe carbone en 2014
Tout d'abord, la création d'une taxe carbone, qui introduite dans la fiscalité française, devrait voir son taux augmenter progressivement jusqu'en 2020. Ce plan se base sur une taxe déjà en vigueur, la taxe intérieure de consommation (TIC). L'assiette de cette taxe serait donc élargie et devrait prendre en compte non pas de nouvelles sources d'énergie mais l'"empreinte carbone" qu'elles dégagent. Il s'agit ni plus ni moins que de créer une taxe carbone à partir d'une taxe déjà existante, en élargissant la base de cette dernière.
Réduire l'écart de prix entre le diesel et l'essence
L'autre mesure phare serait de réduire progressivement l'écart de prix existant (voire même flagrant) entre le diesel et l'essence. La fréquence de cette réduction devrait être d'un centime d'euro par an et par litre. C'est d'ailleurs grâce à cette TIC que le gouvernement compte réduire l'écart. Ainsi en réduisant la TIC de 0,4 centime sur le litre d'essence et en augmentant la TIC de 0,4 centime sur le litre de diesel, on ferait passer l'écart de 18 à 17 centimes entre les deux types de carburant.
Une progression douce et parallèle de la réduction de cet écart, tout en instituant une taxe carbone efficace, dans le but de ne pas choquer les politiques. Bercy regarde actuellement cette idée avec une certaine bienveillance. Toute la question aujourd'hui est de savoir si elle rapportera autant qu'on ne l'espère (environ 2 milliards d'euros en 2016) sans toutefois saigner le porte-monnaie du consommateur.