Après la grève des contrôleurs aériens, celle du personnel de la SNCF !
Depuis des mois, une réforme du rail se prépare et il aurait été illusoire d'imaginer que celle-ci se fasse sans grève. C'est ainsi que les 4 syndicats majoritaires de la SNCF, la CGT, l'UNSA, Sud et la CFDT appellent ce mercredi les cheminots à stopper leur travail à partir de ce soir (19h) jusqu'à vendredi (8h).
Un mouvement social ferroviaire très suivi
Ne comptez donc pas prendre le train entre ces deux dates. La SNCF redoute un mouvement très suivi, même si elle affirme que vendredi, le trafic sera revenu à la normale. Une fois encore, les revendications des syndicats restent purement internes. Elles concernent notamment l'emploi et les salaires. Pour Patrick Ropert, directeur de la communication de la SNCF, il s'agit avant tout d'une grève d'angoisse.
Les salariés de l'entreprise ont peur de l'avenir. Mais ils comptent également mettre la pression sur le gouvernement dont le projet final de réorganisation du rail ne ressemble absolument pas à celui qui a pu être évoqué pendant les phases de concertation, pourtant nombreuses. Les syndicats craignent en l'espèce une réunification qui, à terme, ferait éclater l'entreprise ferroviaire.
Une réforme du rail poussée par Bruxelles
Côté gouvernement on assure que ce "groupe public intégré" resterait sous l'influence de la SNCF. Le gouvernement ne croit d'ailleurs pas à cette mobilisation des syndicats, qui sont, selon lui, prêts à bouger, de peur que Bruxelles n'emboîte le pas à la France sur cette réorganisation du système.
Cette grève n'est pour autant qu'une première manche dans la bataille que comptent mener les partenaires sociaux qui ont déjà les yeux rivés vers l'automne prochain, lorsque le projet de loi sera examiné sur les bancs de l'Assemblée nationale…