Dans le Parisien du 23 janvier, l’association 40 millions d’automobilistes tente de relancer la polémique sur le produit des radars automatiques et des amendes liées aux infractions routières.
Selon l’association, un tiers des sommes ainsi récoltées financerait la sécurité routière. Le reste irait à l’équipement des collectivités locales et au désendettement de l’Etat. Le lobby des automobilistes en conclut que la répression exercée sur les conducteurs profite avant tout à l’Etat. Cette polémique est infantile.
Le lobby des automobilistes voudrait nous faire croire que le financement de la sécurité routière n’incombe qu’au budget du ministère des transports ! Mais qui paie les policiers, les services de secours qui interviennent en cas d’accidents ? Qui finance les hôpitaux qui vont accueillir les blessés ? Désendetter l’Etat c’est aussi combler le trou que creusent chaque année les accidents de la route dans les finances publiques à hauteur de 40 milliards d’euros ! Et financer l’équipement des collectivités territoriales, c’est aussi assurer l’entretien de nos routes !
Le seul scandale dans cette affaire, c’est la tentative pour faire passer la répression de la délinquance pour un impôt et les conducteurs fautifs pour de pauvres contribuables exploités. Et cela alors que le bilan de 2015 est catastrophique et que le nombre de morts continue d’augmenter sur les routes de France à cause du relâchement des conducteurs. Face à ce fléau bien réel, on serait mieux inspiré de faire face tous ensemble plutôt que d’inventer de telles fadaises.