Grèce : le Conseil d’État rallume la télévision publique éteinte par le gouvernement

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 18 juin 2013 à 4h53

C'est un désaveu cinglant pour le Premier ministre grec, Antonis Samaras. Le gouvernement est contraint de rallumer les postes de télévision des Grec, en réactivant la radiotélévision publique ERT, jusqu'à la restructuration de l'organisme.

Le Conseil d'Etat grec annule la fermeture de l'ERT

Les salariés de l'ERT on en effet obtenu un sursis auprès de la justice grecque, en la personne du très respectable Conseil d'Etat. Dans un arrêt rendu public lundi, la plus haute juridiction administrative du pays a annulé, de manière temporaire, la décision du gouvernement de fermer la radiotélévision publique.

Cette décision intervient après un recours en référé du syndicat majoritaire de la ERT contre la décision, jugée abusive par la population grecque, mais aussi au sein de l'opinion publique européenne, de couper brusquement le signal de la télévision publique grecque, mardi dernier.

Le Conseil d'Etat a donc demandé au gouvernement de faire en sorte que fonctionne de nouveau les médias publics grecs, au moins jusqu'à une restructuration prochaine, et obligatoire, de l'ERT. Cette fermeture du signal avait en effet été très mal vécue. C'est Antonis Samaras, le Premier ministre grec, qui, par un acte législatif cosigné par le ministre des Finances Yannis Stournaras, avait fait fermer l'ERT, sans l'accord des deux autres partis de la coalition gouvernementale.

Une nouvelle structure de l'audiovisuel public grec à l'étude


De là, s'en était évidemment suivi un black-out total dans le pays, alors que les forces de l'ordre avaient pris position autour des principaux émetteurs de la Grèce, pour éviter tout soulèvement populaire. La nouvelle structure de l'ERT devrait être étudiée prochainement par une commission composée de représentants des trois partis de la coalition.

Cette commission aura notamment pour but d'embaucher des journalistes chargés de faire fonctionner l'appareil médiatique public, jusqu'à un prochain projet de loi sur l'audiovisuel public. Des conseillers de la BBC pourraient également prendre part à la réflexion autour de l'audiovisuel grec.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).