Cela fait trois ans que la Grèce se serre la ceinture au dernier cran, au grand dam de sa population. Mais ces efforts commencent à payer ! Résultat, le pays va pouvoir percevoir la dernière tranche d'aide de la part du désormais célèbre trio formé de la Banque centrale européenne, de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International. Montant de cet ultime coup de pouce : 4 milliards d'euros, versés d'ici la fin du mois de juillet. Tout de même ! Pas vraiment ultime d'ailleurs puisqu'en octobre, 1 milliard supplémentaire sera acheminé jusqu'à Athènes.
En Grèce, les perspectives économiques sont conformes aux objectifs fixés
Et pourquoi une telle générosité de la part de la troïka ?! Parce que « les perspectives macroéconomiques sont en général en ligne avec les prévisions pour un retour graduel à la croissance en 2014 » a-t-elle fait savoir dans un communiqué, sans donner étonnamment trop de détails. En fait, l'économie grecque serait en voie de stablisation, bien que le PIB ait encore reculé de 5,6 % au premier trimestre 2013 par rapport à la même période l'an dernier. D'ailleurs, le trio à la rescousse a conclu ainsi: « Cependant, les perspectives restent incertaines ».
Mais la Grèce a encore besoin d'aides
De là à imaginer que la Grèce est encore un panier percé, il n'y a qu'un pas... Le pays a encore besoin, pour se remettre à flots, d'environ 8 milliards d'euros d'ici à septembre. Notamment pour rembourser des obligations arrivées à échéance. Alors l'Eurogroupe songe à sortir à nouveau son chéquier.
Mais le problème, et il est de taille, c'est que le gouvernement grec n'a pas respecté toutes les consignes du programme de sauvetage. Il n'a par exemple pas réduit suffisamment l'ampleur de sa fonction publique - Anthonis Samaras, Premier ministre, avait pourtant promis de supprimer 7 000 postes dans la fonction publique en 2013, 17 000 l'an prochain, afin de tenir l'objectif de 150 000 postes de fonctionnaires en moins d'ici fin 2015, soit environ 20% des effectifs. Mais la troïka ayant versé 90% de l'aide promise, elle ne dispose plus vraiment de moyens de pression...