La fin d’un rêve ? Depuis 2001, les BRICS (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine - et l’Afrique du Sud à partir de 2011) ont enflammé l’imagination des investisseurs. Mais aujourd’hui, la croissance de ces économies prometteuses ralentit. Quelle stratégie adopter pour les entreprises positionnées sur ces marchés ? Quelques experts livrent leurs conseils.
Conseil n°1 : Implantez-vous uniquement sur les zones qui ont du sens pour votre entreprise
Du point de vue de Jim Wygand, analyste économique pour la Critical Corporate Issues au Brésil : « Les PDG devraient simplement investir selon les besoins de leurs entreprises. Ce n’est pas parce que vous investissez au Brésil, en Chine, ou en Russie que vous avez l’obligation d’investir en Inde ». Pour Ravi Ramamurti, directeur du Centre pour les Marchés Émergents à l’Université Northeastern, « le ralentissement général de l’économie nécessite de concentrer son portefeuille sur les économies émergentes les plus prometteuses. Par exemple, vous n’investirez probablement pas en Russie, et ce même si c’est un BRIC, mais la Turquie ou l’Indonésie pourront vous paraître être un investissement intéressant en raison de leur potentiel. »
Conseil n°2 : Regardez au-delà des BRICS
« Toute l’attention s’est portée sur les BRICS pendant les dernières décennies si bien que la plupart des investisseurs, actuels et potentiels, ne voient pas les riches opportunités qu’offrent d’autres économies », affirme Beni Lopez. « Le Mexique, par exemple, se positionne très bien en terme de ratio PIB/Dette ou en terme d’exportations ». Manoj George, PDG de Nair & Co., une entreprise basée en Floride (États-Unis), corrobore cette vision des choses : « Les nouveaux marchés comme l’Indonésie, la Turquie, le Vietnam et les Philippines sont émergents, mais seront très certainement des contre-poids à la domination des BRICS. »
Conseil n°3 : Pensez de façon globale
Les PDG doivent commencer à adopter des politiques plus humaines telles que des réformes du droit du travail et protection des droits de l’Homme dans les marchés émergents, selon Bhaskar Chakravorti, doyen de la International Business and Finance, The Fletcher School, dans la faculté de Tufts. Un rapport publié en 2012 par l’agence de consulting Deloitte l’a mis en lumière : « Pour assurer la stabilité du marché dans lequel elles opèrent, les entreprises composent de plus en plus avec les communautés mais aussi avec les gouvernements nationaux, locaux et les organisations non gouvernementales, dans l’espoir de s’acheter ainsi une assurance contre la régulation excessive, l’augmentation des taxes et les protestations qui pourraient être un handicap. »
Par Bill Hinchberger
Global Post / Adaptation Stéphan Harraudeau - JOL Press
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