Un nouveau record a été franchi en juillet 2013 en France et c’est un record dont on ne peut pas être fiers : le montant des salaires impayés dans le pays a atteint 228.8 millions d’euros. Depuis 2009, soit depuis le début de la crise économique, la somme des salaires impayés n’avait pas été aussi élevée.
2 milliards d’euros de salaires impayés par an
Toutes les créances salariales sont prises en charge par un organisme, l’Association de garantie des salaires (AGS), qui est financée pour deux tiers par une cotisation exclusivement patronale (0,3% de la masse salariale française). Et pour l’instant le compte y est, les comptes de l’AGS tiennent le coup.
Mais l’organisme s’inquiète de la durée de cette crise et des sommes très élevées qu’il doit débourser chaque année : plus de 2 milliards d’euros tous les ans depuis 2009 alors que le rythme de croisière s’établissait à 1,6 milliards d’euros d’après le directeur général de l’AGS, Thierry Méteyé.
Ces 400 millions d’euros supplémentaires avaient d’ailleurs entraîné une hausse de la cotisation en 2009 et 2010 en réévaluant à 0,4% la masse salariale soumise à la cotisation pour l’AGS. Mais le niveau a baissé de nouveau à 0,3% depuis et aucune hausse n’est prévue.
Les dépenses de l’AGS augmentent
Pourtant, malgré les signaux positifs de sortie de crise, les créances salariales ont encore augmenté et en juillet 2013 ce sont 228,8 millions d’euros que l’Association a dû débourser pour couvrir les impayés.
Sur les douze derniers mois, l’AGS a déboursé 2,1 milliards d’euros, en hausse de 5,3% En hausse est aussi le nombre de procédures dans lesquelles une interventions de l’AGS a été nécessaire : + 4.2% et si les TPE sont principalement touchées, l’Association confirme que tous les secteurs et toutes les tailles d’entreprises sont touchées par la crise et demandent son intervention.
La crise n’est donc pas terminée mais l’AGS pourrait bien ne pas tenir le coup encore longtemps si la situation continue puisque un tiers de son financement provient de la vente d’actifs d’entreprises. Or, si les ventes sont plus nombreuses, le prix de vente tend à baisser réduisant les sommes disponibles pour l’AGS pour payer les créances salariales.