Il y a plusieurs mois, nous avions en tant que très jeunes entrepreneurs (les moineaux) souligné l'importance d'un dispositif spécifique pour la création d'entreprise en tant qu'étudiant. Nous nous étions félicités lors des assises de l'entrepreneuriat que cet appel ait été entendu par la Ministre des PME et de l'Economie Numérique et par le Président de la République.
Cependant, les annonces de la Ministre de l'Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso, laissent selon nous un sentiment de « peut mieux faire ». Si nous saluons le premier pas symbolique que représentent ces mesures (pôles étudiants pour l'innovation, nouveau diplôme universitaire, prise en compte de l'entrepreneuriat dans les crédits ECTS), nous regrettons le manque d'avancées concrètes. Prêt Etudiant, « Visa Entrepreneur » et véritable prise en compte d'un statut spécifique : ces mesures qui avaient pourtant été annoncées lors des Assises de l'Entrepreneuriat sont absentes des annonces d'aujourd'hui.
Un étudiant qui crée une SARL par exemple, continuera à devoir payer un forfait de près de 2 000 euros de cotisations sociales, alors même qu'il est inscrit à la Sécurité Sociale Etudiante : « une double peine » selon nous. La question du refinancement du prêt étudiant est également essentielle. En effet, seuls les étudiants aisés peuvent prendre le risque de créer leur entreprise sans salaire pendant les premières années.
Nous appelons ainsi de nos vœux le gouvernement à poursuivre ses efforts pour permettre l'émergence de mesures concrètes afin d'encourager l'entrepreneuriat chez les jeunes.