Le septième sommet du G20 se tient ces 18 et 19 juin dans la station balnéaire de Los Cabos au Mexique. De quoi s’agit-il ? De deux jours de discussions intenses entre les dix-neuf plus grandes puissances économiques du monde et les représentants de l’Union européenne… Le G20 est un rendez-vous annuel international dont le site officiel rappelle les trois grands objectifs : coordonner les politiques économiques afin d’apporter croissance et stabilité durables, résoudre ou éviter les crises par de nouvelles régulations financières et envisager un nouveau cadre financier adapté aux besoins du moment.
Cette année, tous les yeux sont rivés sur l’Union européenne, dont dépend largement la stabilité financière de l'économie mondiale. Le président américain Barack Obama l’avait rappelé dans une conférence de presse organisée à la Maison Blanche le 8 juin : « Nous sommes face à une économie globale désormais et ce qui se passe à un endroit peut avoir un impact sur d'autres », avait-t-il constaté. « La bonne nouvelle est qu'il y a une solution à ce défi. Ces décisions sont entre les mains des leaders européens. »
La position d’Angela Merkel, la chancelière allemande, fervente partisane de l’austérité, est donc testée. A la veille du G20, elle a maintenu ne pas vouloir de « relance à crédit » et, face aux accusations adressées à l’UE, elle a regretté que l’on « stigmatise » la zone euro, « qui ne porte pas seule la responsabilité de la croissance mondiale. » Mais elle apparaît de plus en plus isolée face à une alliance en cours d'approfondissement entre l’Italie et la France, qui se retrouvent sur la position américaine, favorable à la relance de l’économie et à la création d’emplois.
Le gouvernement chinois a par ailleurs rappelé sa volonté d’accroître le rôle des pays en développement dans la gouvernance financière mondiale : « une plus grande coopération entre les pays en développement bénéficiera à la multipolarisation et à la globalisation économique du monde, ce qui est favorable à la paix, à la stabilité et au développement au niveau planétaire ». La Chine soutient pour l’instant la position de la Russie, de l’Inde et du Brésil qui ne veulent pas participer au financement du plan de consolidation du FMI (Fonds Monétaire International), si la gouvernance de ce dernier n’est pas réformée.
Autres sujets abordés : la manipulation des taux de change, point de désaccord récurrent entre les Etats-Unis et la Chine ; le protectionnisme (l’Argentine est particulièrement visée) et le réchauffement climatique. L’un des grands défis de ce G20, et de ceux qui suivront, est de parvenir à élaborer un nouveau cadre financier global durable, qui permettrait d'assurer la croissance sur le très long terme, avec des effets positifs pour les générations futures.
Par Annabelle Laferrère
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