Et si le président de la République agissait comme un dirigeant de société ?
Entouré d’un conseil d’administration, d'une équipe de sages, savamment constituée de talents, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas être ministres, mais qui aiment leur pays, qui l’aiment tant qu’ils sont prêts à donner, gratuitement, 10 à 20% de leur temps pour réfléchir aux challenges que nous traversons, aux orientations possibles d’un mandat, des altruistes qui donneraient un vrai 20% de leur temps, hors des projecteurs, des medias, des "opérations", éloignés de toute motivation politique ou électorale. Car tous ces dérivatifs coûtent à la fois en temps et en consistance à nos gouvernants.
Ces administrateurs : Des gens brillants, qui aiment leur pays, veulent l'aider, et qui n’ont besoin ni de reconnaissance publique, ni de salaire, ni de pouvoir supplémentaire. Il en existe beaucoup, dans la société civile, et même dans certains partis politiques (et qui ne veulent pas être ministres). A droite, à gauche, au centre, des écologistes, des économistes, des scientifiques, des philosophes, des chefs d’entreprises, des jeunes, des sages…. Imaginez un Président invitant son conseil des ministres à venir écouter les idées, les constats, les recommandations d’une équipe respectée et reconnue pour sa seule passion pour la France, apportant aussi une cohérence d'ensemble, et laissant au Président et son premier ministre à la fois décision et mise en œuvre.
En tant que dirigeant d’entreprise, j’ai connu le plaisir, l’enthousiasme, la passion, la réussite, mais aussi l’échec, le chômage, j’ai traversé des crises financières, des changements d’orientations stratégiques.
Mais j’ai aussi rencontré, chez mes clients, mes fournisseurs, mes partenaires, lors de des conférences, ou au sein d’associations, des femmes et des hommes brillants, ceux dont je brosse le portrait un peu plus haut, dont je me disais souvent qu’ils émettaient des idées intéressantes à l’échelle d’un pays. Certains seraient si utiles à la France, quel que soit le « vainqueur », autrement dit le prochain Président. Si un candidat s’ouvrait cette opportunité de conseil d'administration (appelez-le comme vous voulez), de nombreux talents seraient prêts à accompagner une telle démarche, quelle que soit leur orientation politique.
J’ai eu à travailler avec des conseils d’administration, des bons et des moins bons. Mais il est certain qu’un bon conseil (d’administration) bien choisi, moteur de réflexion et de contradiction constructive, pourrait aider un Président, et son directeur général, à réfléchir au cap, à anticiper des manœuvres, de l'accompagner dans les moments faciles et difficiles... et tout cela, au moment où il faut faire des économies, à coût zéro. Bonne chance la France !