Faire fonctionner un état coûte cher, même très cher. D'ailleurs, rares sont les pays qui ne doivent pas s'endetter un peu plus chaque année pour payer les dépenses, qu'elles soient liées au nombre de fonctionnaires (qui sont 5,5 millions en France), les projets d'aménagements plus ou moins grandioses ou encore les frais liés aux dépenses de santé de leurs citoyens.
Chaque habitant, ou plutôt chaque foyer fiscal, est donc mis à contribution. C'est le principe « tout le monde paye pour tout le monde » sur lequel fonctionnent tous les pays du monde. Et bien qu'ils soient loin d'être suffisants, les impôts sont fondamentaux pour les caisses de l'Etat. Chaque année, donc, tout bon citoyen qui ne pratique pas la fraude fiscale donne une part de ses gains de l'année au pays. C'est ce qu'on appelle l'Impôt sur le Revenu (IR) qui serait payé par tout le monde si la situation économique était parfaite. Bien entendu, ce n'est pas le cas.
Plus de 50 milliards d'euros d'impôts sur le revenu collectés chaque année
En France on compte 36,5 millions de foyers fiscaux mais pas tous ne payent l'Impôt sur le Revenu. Pour la simple raison que pas tous ces foyers fiscaux ont assez de revenus pour entrer dans le barème. Entre les personnes au chômage, les personnes touchant le RSA ou encore les jeunes qui ne travaillent pas encore, ce sont 46,5% des foyers fiscaux français qui sont exemptés d'Impôts sur le Revenu.
Les 53,5% restants, qui représentent 19,5 millions de foyers environ, se partagent la lourde tâche de contribuer aux dépenses de l'Etat. Chez eux sont collectées les quelques 74,9 milliards d'euros de recettes fiscales (selon les chiffres de l'Insee pour 2013). En moyenne, cela représente un paiement d'environ 2 320 euros par foyer. Mais tous ne sont pas logés à la même enseigne.
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