Et si François Hollande avait tout faux ?

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Par Patrick Crasnier Modifié le 29 mars 2013 à 0h59

Cette réflexion m'est venue en reprenant quelques informations, reportages, rencontres que j'ai eu l'occasion de faire il y a quelques mois.

Aujourd'hui, certains médias voudraient nous faire croire que tout coule de source, que François Hollande a été élu démocratiquement et donc qu'il a nécessairement raison. Je ne parle pas ici des écrans de fumée ou des contre-feux allumés par le Président et son Premier ministre pour éviter justement de parler de ce qui fâche. Sur les sujets de société, il a forcément raison puisque les clivages sont politiques, être socialiste suffit à lui donner cette certitude.

Non je veux bien parler d'économie, d'emploi, de pouvoir d'achat, tous ces sujets soigneusement évités alors que ce sont les plus importants. Tout se passe aujourd'hui comme si les positions idéologiques tenues coûte que coûte -centrées sur le social, l'assistance (pour ne pas dire l'assistanat), le soi-disant refus de l'économie de marché et la volonté de détruire tout ce qui a été fait auparavant- constituaient la vérité.

J'ose le dire : en ce qui concerne ces sujets, François Hollande se trompe, il nous emmène droit dans le mur et jeudi en parlant à France 2, il a accéléré. Quelques exemples sont nécessaires pour mieux comprendre que l'idéologie et la politique ne font pas bon ménage avec le pragmatisme des entreprises.

Les heures supplémentaires par exemple. Nicolas Sarkozy les avait défiscalisées et simplifiées, avec comme seul objectif, donner de la flexibilité aux entreprises. Cette mesure rapporte davantage en pouvoir d'achat, en maintien d'emplois et en actions positives que ce qu'elle coûte à l'Etat.

François Hollande a supprimé cette mesure sans aucune réflexion économique, seulement avec l'idéologie de détruire tout ce qui a été construit par l'ennemi. Mais Sarkozy n'était pas l'ennemi de la France, seulement l'ennemi des socialistes et de l'extrême gauche. En supprimant ces heures supplémentaires non fiscalisées, on a diminué le pouvoir d'achat de plus de 3 millions de personnes, aucun emploi n'a été créé, mais plutôt détruits dans des entreprises par perte de compétitivité, décision imbécile et contre productive. En passant, on peut quand même signaler qu'il n'y a plus que les énarques vieillissants du parti socialiste qui croient encore que le travail se partage.

Second exemple, le service à la personne, sinistré depuis l'automne 2012, du fait des mesures du gouvernement. Les socialistes trouvent visiblement que tout ce qui peut aider la famille (sauf peut être le mariage gay) doit être stigmatisé, montré du doigt et certainement supprimé.

Les dispositions sur l'aide à la personne ont été prises pour créer des emplois et diminuer le travail au noir dans ce domaine. Des milliers d'emplois ont été créés depuis plusieurs années dans des TPE qui permettent aux familles de garder leurs enfants, de faire les travaux ménagers etc. S'attaquer à ce système c'est remettre au chômage des milliers de personnes, c'est faire renaitre le travail au noir dans ces métiers, c'est supprimer les protections qu'avaient ceux qui y travaillent. Vous avez dit social ?

Les familles aujourd'hui diminuent les heures de travail par manque de pouvoir d'achat, les sociétés de travail à domicile licencient, ferment leurs portes en raison de la baisse importante de leur chiffre d'affaires. Encore une décision vue par le petit bout de la lorgnette, contre productive et qui énerve de nombreux Français.

Si le gouvernement précédent avait réussi à contenir tant bien que mal le chômage, ce n'est pas parce que sa politique était meilleure mais parce que des mesures pragmatiques et intelligentes avaient été mises en place.

Les Français ne sont plus dupes, ils sont presque dans la rue. Si les socialistes n'acceptent pas de reconnaitre leurs erreurs économiques, outre le fait que tout le monde souffre, je ne donne pas cher de leur peau politique.

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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