Le 17 janvier prochain, les députés commenceront l’examen en seconde lecture des dispositions de la loi Batho/Brottes qui visent à supprimer les ZDE (Zones de développement éolien) et la règles des 5 mâts nécessaires pour déposer un permis de construire d’éoliennes.
On se souvient que cette réforme avait fait l’objet de cavaliers législatifs et d’un vote à deux heures du matin ce qui avait généré un incident parlementaire à l’assemblée nationale avec le départ de l’opposition et la colère des sénateurs qui avaient purement et simplement rejeté la loi par une motion d’irrecevabilité.
Le fait que cette loi revienne à l’ordre du jour mi-janvier est parfaitement inacceptable et inconstitutionnel. En effet, alors que la Ministre de l’écologie a lancé le grand débat sur la transition énergétique, il paraît parfaitement inadmissible que des mesures aussi importantes soient prises dans une loi qui n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les populations concernées ou avec les acteurs de la défense de l’environnement. D’autant que cette proposition vise à supprimer des mesures dont l’objectif était d’éviter le mitage du territoire et le développement anarchique de parcs éolien.
Il est vrai que la connivence entre le député Brottes et les promoteurs est plus que surprenante et l’on peut fortement imaginer que les industriels de l’éolien ont fortement inspiré la rédaction de ces dispositions. Lors du colloque en novembre dernier organisé par France Energie Eolien, le député était accueilli pour introduire le colloque si bien que l’on pouvait se demander s’il était là en tant que député de la République ou là en tant que directeur du développement de la filière. Madame la Ministre Batho ne manquait pas elle aussi de communiquer un message rassurant dans une vidéo à l’attention des acteurs de l’éolien.
Or, il est aujourd’hui acquis que l’éolien suscite une très forte opposition populaire. Partout où il y a des projets éoliens les riverains - qui craignent pour les bruits, les nuisances sonores et visuels et la perte considérable de valeur de leur bien immobilier – s’opposent fermement à ces projets parfois gigantesques. Partout où il y a des projets éoliens les promoteurs mettent la discorde populaire entre ceux qui bénéficient de la location de leurs terres entre 4 et 10.000 euros par mâts/an (parfois les élus eux même) et ceux qui doivent subir les nuisances imposées par leurs voisins. Certains vont jusqu’à dire que depuis les projets éoliens l’ambiance délétère dans les villages est similaire à celle qui existait pendant la seconde guerre mondiale.
Il y a dans cette affaire une injustice incroyable et c’est pour cette raison que la population résiste juridiquement à l’agression qui leur faite souvent d’ailleurs en cachette afin d’éviter les recours. Et les procès qui se multiplient est le constat d’un refus de la population face à ces machines diaboliques.
Les députés socialistes semblent vouloir soutenir cette réforme coûte que coûte et c’est une erreur politique magistrale car cette réforme est fondée sur une organisation financière particulièrement opaque où se mêlent corruption et blanchiment d’argent et à une aspiration de leurs électeurs bien différente que celle que tente de faire croire les industriels éoliens.
Tout récemment le figaro rapportait que le SIRASCO, service du Ministère de l’Intérieur, a rendu un rapport au Premier Ministre dans lequel il est mentionné « Les mafias italiennes s'intéressent désormais aux « énergies vertes », détournant d'importantes subventions européennes. Leur technique : « l'infiltration au sein d'administrations décentralisées » pour « influer sur la désignation des zones retenues pour l'implantation de parcs d'éoliennes ». Des soupçons de corruption pèsent sur des fonctionnaires…
Dans l’Europe entière le phénomène est en train de sortir au grand jour. Plusieurs parcs éolien qui constituaient un outil formidable de la mafia pour blanchir l’argent sale ont été saisis en Italie à la mafia calabraise que Monsieur Günter Benik, fondateur d’Energieteam, opérateur en France et en Allemagne, a été arrêté pour évasion fiscale et a été retrouvé pendu dans sa cellule en juin 2011, qu’en France de très nombreuses plaintes pour prises illégales d’intérêts ont été déposées auprès des procureurs et que le service de lutte contre la corruption du Ministère de la Justice s’est saisi de la question. A Ally, un des plus grands parcs Français, Madame le maire et plusieurs adjoints ont été ainsi mis en examen pour corruption, trafic d’influence et prise illégale d’intérêt.
Cette corruption est le fruit d’un système financier particulièrement attractif. Car en effet, la rentabilité des parcs éoliens est astronomique, elle combine un prix de rachat subventionné, des subventions à l’échelle nationale et européenne et la possibilité d’émettre des certificats carbones ensuite négociables sur des bourses spécialisées.
C’est donc un racket incroyable à l’échelle européenne qui se met en place au profits des trusts financiers éoliens et au détriment des contribuables et des consommateurs qui doivent assumer l’augmentation de leur facture d’électricité par la contribution au service public de l’électricité qui finance le surcoût de l’électricité du vent.
En outre, et c’est la Ministre elle-même qui l’a annoncé à l’assemblée nationale, ce développement à tout va de l’éolien obligera la France à la création de plusieurs milliers de kilomètres de lignes à haute tension dont le coût est estimée à 50 milliards d’euros.
On se demande où est l’écologie dans tout cela.
Il est donc incroyable que le parti socialiste cautionne un tel détournement de fonds des petites gens au profit de holding internationale et dont les profits quittent la France pour des paradis fiscaux.
Enfin, le lobby éolien propage une somme de mensonges pseudo-scientifiques pour justifier toujours et toujours plus d’éoliens. Les schémas régionaux éoliens (SRE) censés remplacer les ZDE dans la loi Brottes sont aujourd’hui tous contestés devant les tribunaux administratifs. Et l’on peut fortement douter du sérieux et de l’objectivité de ces schémas lorsque l’on sait que leur rédaction a été réalisée avec le concours… des syndicats des promoteurs éolien…
Ainsi dans le SRE de Bourgogne, région où il n’y a pas de vent et où l’état veut imposer 600 éoliennes, le rapport des services du Ministère de l’écologie précise : qu’« En 2080, le climat de Dijon serait comparable à celui de Tripoli ».