Dimanche prochain, un nouvel avion s'envolera d'Orly, les riverains ne pourront pas le manquer: il s'appelle HOP. H-O-P plus un point d'exclamation penché, le tout en lettres rouge orange. C'est djeun ! La maman s'appelle Air France et cette vieille dame a décidé d'opter pour le rajeunissement.
En fait derrière ce nom de baptême qui sonne comme un slogan, il s'agit pour HOP de reconquérir les passagers qui se font rares sur les petites destinations comme Orly- Aurillac et également sur les transversales. Cela à l'intérieur de l'hexagone mais aussi en débordant sur les frontières. HOP débute avec 136 destinations et réalise 530 vols quotidiens.
Comment attirer à nouveau ses passagers, hé bien en baissant les prix. On peut voyager dans un avion HOP à partir de 55 euros l'aller simple. A ce prix bien évidemment il y a des conditions : le billet est non modifiable et non remboursable. Si vous voulez mette en soute un 2è bagage, il vous en coûtera 15 euros, vous ajouterez encore quelques euros si vous voulez changer votre heure ou votre jour de retour.
L'homme de HOP s'appelle Lionel Guérin, il était auparavant aux commandes de Transavia, la compagnie charter d'Air France qu'il vient de quitter avec, pour la 1ère fois un bénéfice. Guérin est un vrai passionné d'avions. De son bureau en bout de piste d'Orly, il surveillait ses Boeing de Transavia et faisait remarquer volontiers aux visiteurs : « Tiens voilà le vol de Porto, il est parfaitement à l'heure ». Et son énorme perroquet, son animal de compagnie, d'acquiescer.
Lionel Guérin adore persuader ses interlocuteurs de la justesse de ses entre prises. Il n'hésite pas à prendre un quart d'heure pour vous expliquer le concept de HOP sur le site internet de la compagnie et on sent qu'il y croit.
De la persuasion, il va lui en falloir à la tête de HOP. La compagnie est en fait le regroupement de 3 filiales d'Air France : Airliner, Régional et Brit Air. Elles ont ensemble 98 avions de 48 à 100 places mais c'est justement là que le bât blesse. Pour faire du low cost, il faut absolument exploiter un seul type d'appareil. Ryanair vole Boeing et Lion Air tout Airbus.
La maintenance est la même, les pilotes sont formés sur une seule machine . on imagine bien les économies d'échelle. Là, Lionel Guérin dispose d'ATR 42 à hélices et de jets Embraer brésiliens et de CRJ canadiens. Plus disparate, tu meurs.
Alors, les clients une fois de plus décideront de l'avenir de HOP. Mais laissons sa chance au sympathique Lionel Guérin, qui, s'il réussit aura inventé un nouveau business modèle : le low cost à la française !