OPINION
Après le groupe PSA en juillet dernier, c’est Renault qui annonce la suppression de près de 7500 emplois d’ici à 2016.
Même si Monsieur Montebourg, dont la conception de l’économie française s’est arrêtée à l’après seconde guerre mondiale, semble se réjouir de l’absence de plan de licenciement, il s’agit d’une véritable gifle pour l’Etat actionnaire qui possède 15 % du capital de Renault. Cette décision agit comme le révélateur des mauvaises orientations prises par François Hollande depuis son élection :
- Augmentation des prélèvements obligatoires sur les entreprises de l’ordre de 20 milliards d’euros ;
- Absence d’un véritable « choc de compétitivité », le crédit impôt compétitivité-emploi (CICE) ne s’élevant qu’à 20 milliards d’euros sur 3 ans alors que le différentiel de charges sur le travail avec l’Allemagne s’élève à 100 milliards d’euros ;
- Confirmation de l’application stricte des 35 heures avec la refiscalisation des heures supplémentaires qui renchérissent leur coût et les rendent donc difficiles à mettre en œuvre ;
- Valse d'hésitation sur la politique industrielle à suivre, tantôt menaçante (l’illusion des nationalisations), tantôt totalement naïve (politique fiscale) ;
- Remise en cause de l’indépendance énergétique de la France avec les menaces sur la filière nucléaire et la remise en cause des recherches sur une exploitation des gaz de schiste respectant l’environnement.
Il y a malheureusement fort à parier que l’hémorragie de l’emploi industriel va se poursuivre dans les mois qui viennent rendant totalement mensongère la promesse de François Hollande d’une baisse du chômage en 2013. C’est sûrement à une explosion des chiffres du chômage auxquels doivent s’attendre les Français.