C'est la faute aux emails, SMS et autres Whatsapp et Messenger ! Ces dernières années, le nombre de lettres envoyées, et donc reçues, a considérablement baissé en France. Du coup, la Poste, dont ce service était jusque-là rentable, voit rouge.
Des coûts supérieurs aux recettes
« Pour la première fois, l'activité courrier ne couvre plus les coûts du service universel postal » a confié la direction hier lors de la présentation du budget 2014 en conseil d'administration.
Fermer des milliers de bureaux de poste ?
Dès lors, l'entreprise publique a deux possibilités : soit elle réduit le nombre de facteurs et/ou leur niveau de service, ce qui impliquerait de fermer des centaines voire des milliers de bureaux de poste, notamment ceux situés dans des zones trop reculées et donc trop longues ou difficiles à atteindre. Mais il faudrait alors modifier la loi postale du 9 février 2010, qui confirme la mission de service public du Groupe La Poste à maintenir au moins 17 000 points de contact (bureaux de poste, agences postales, relais Poste), lesquels sont actuellement répartis dans 14 000 communes (dont 56,5% dans des communes de moins de 2 000 habitants).
Cela impliquerait aussi potentiellement de supprimer la tournée du samedi, ou de passer à un acheminement du courrier à J + 2 (au lieu de J+1 aujourd'hui dans 90% des cas)
L'autre option, c'est de demander à l'Etat des subventions. Autant deux des trois autres services de La Poste, à savoir la distribution de la presse et l'accessibilité bancaire, reçoivent des aides, autant ce n'était pas encore le cas de la distribution du courrier, qui dégageait chaque année des bénéfices.
Le problème, c'est que l'Etat n'a plus d'argent dans ses caisses... ! Il semble donc que la première option, au combien risquée sur un plan social et politique, soit examinée par les autorités...