Les fumeurs convertis à la cigarette électronique peuvent respirer : leur nouveau dada va bel et bien pouvoir continuer à être vendu dans toute l'Europe. Merci Strasbourg !
Une décision en forme de compromis
Les législateurs européens se sont penchés sur cette question, au combien cruciale, dans le cadre de leur réflexion sur une directive sur le tabac. Face à l'explosion des ventes des cigarettes électroniques, ils ont donc décidé que la production et la vente de « vapoteuses » pouvait continuer. Exit l'idée de les interdire (ou d'interdire les recharges, jugées potentiellement dangereuses pour la santé) !
Le principe de la cigarette électronique est l'inhalation de vapeur aromatisée obtenue grâce à une réaction chimique.
Il leur a notamment fallu décider si la cigarette électronique pouvait être mise en vente libre comme c'est le cas actuellement en France, ou si elle devait être considérée comme un médicament et à ce titre vendue uniquement en pharmacie, comme c'est le cas dans 15 des 28 pays membres de l'Union Européenne. Cela aurait évidemment mis un coup d'arrêt à ce produit de grande consommation.
Verdict, en forme de compromis (François Hollande doit apprécier) : les vapoteuses contenant moins de 20 mg/ml de nicotine seront en vente libre. Celles en contenant davantage seront vendues en pharmacie et devront recevoir, comme tous les médicaments, une autorisation de mise sur le marché.
En outre, les Etats membres qui les assimilent déjà à un médicament pourront continuer à le faire.
Quant aux recharges, dont certains voulaient un temps les interdire au motif qu'elles seraient potentiellement dangereuses pour la santé, elles ne devront pas excéder plus de 10 ml de liquide et devront être dotées d'une sécurité enfant.
7 millions de "vapoteurs" en Europe
Après adoption définitive par les Etats membres et par le Parlement européen, l'accord devra être transposé en loi dans un délai de deux ans dans le droit français.
Fin 2013, on ne comptait pas moins de 7 millions de "vapoteurs" en Europe. En France, un récent sondage a révélé qu'environ dix millions de Français avaient déjà testé la cigarette électronique.