Dans les circonstances actuelles, l’or constitue la meilleure couverture possible. Première certitude : la crise est très loin d’être terminée. Les bulles, les instabilités et les points critiques se multiplient. Pas assez d’inflation pour ronger les dettes, trop de dettes, pas assez de véritable croissance.
Deuxième certitude : la confiance du public dans les manoeuvres des banques centrales s’amenuise. Ces manoeuvres n’ont presque rien donné en faveur de ce qu’il est désormais convenu d’appeler “l’économie réelle”. Pire, elles commencent à asphyxier les assureurs et même les banquiers.
Troisième certitude : les technocrates (banquiers centraux, économistes, fonctionnaires internationaux des autorités de régulation) sont désemparés. En effet, ces sinistres clowns croient à leurs théories et leurs mythes. Ils pensent réellement que la consommation et la création monétaire enrichissent, que le crédit, même adossé à du vent, est une bonne chose, et que la régulation est utile. Leurs agissements ne produisant pas les effets escomptés, ils perdent pied. Et, ils risquent de paniquer alors qu’ils auront à gérer une crise monétaire… qu’ils auront eux-mêmes provoquée.
Fin des certitudes et début des supputations…?
Très probablement, l’or a entamé la deuxième phase de son grand marché haussier entamé en 2001. Nous avons connu une longue consolidation depuis 2011, dernier sommet de l’or sur fond de “crise de l’euro”. Je m’attendais à ce que cette consolidation emmène l’or sous les 1 000 $ l’once mais, à ma surprise, il n’en fut rien.
L’or tient bon. Un point bas à 1 045 $ a été touché en décembre 2015. La hausse du premier trimestre 2016 est robuste et se nourrit de la méfiance qu’inspirent désormais les banquiers centraux et de la propagation des taux négatifs.
L’or physique constitue votre couverture contre la destruction des mauvaises dettes et un choc de dévaluation monétaire suite à un nouveau Bretton Woods. Les minières s’envisagent comme un investissement, apportant un effet de levier par rapport à l’or. Mais, aujourd’hui, “il est l’or monseignor”.
L’or entame une nouvelle phase de hausse?
Les cours de l’or et des minières ont chuté tout au long des cinq dernières années. Ce douloureux marché baissier nous a paru interminable. Pendant plusieurs années, les nouvelles susceptibles de faire grimper les mines d’or, d’argent et de métaux précieux se sont faites rares.
A partir d’un plus-haut à 1 900 $ l’once en 2011, les cours de l’or ont chuté régulièrement jusqu’en décembre 2015, passant sous les 1 100 $. Ensuite, en janvier dernier, la courbe s’est redressée. Que s’est-il passé ? Lorsque nous évoquons les cours de l’or, nous parlons en réalité du cours de l’or en dollar. Lorsque le cours de l’or est bas, cela signifie simplement que le dollar est assez fort pour que vous puissiez acheter la même quantité d’or avec moins de dollars. En décembre 2015, les Etats-Unis ont relevé les taux d’intérêt, comme ils l’avaient annoncé. Cela a provoqué un renforcement du dollar et pénalisé l’économie américaine. La Réserve fédérale s’étant rendu compte de son erreur, elle a annoncé qu’elle ne relèverait pas à nouveau les taux en mars (ce qui équivaut à une sorte d’assouplissement). Le dollar a cessé de se renforcer et le mouvement à la baisse de l’or s’est arrêté.
Le 20 janvier dernier, la Banque du Japon a publié un rapport indiquant qu’elle entrait en territoire de taux négatifs, déclenchant ainsi la hausse de l’or la plus récente. Ces taux d’intérêt négatifs ont tenté de donner une impulsion à l’économie en incitant les gens à dépenser leur argent au lieu de le perdre en le laissant sur leurs comptes en banque. Je me souviens avoir lu ce rapport. C’est idiot, ai-je pensé. Les gens vont, au contraire, bourrer d’espèces leurs bas de laine et acheter de l’or. J’avais raison.
En janvier, le cours de l’or a commencé à grimper, entraînant le cours de l’argent dans sa hausse. Au Japon, tout le monde s’est précipité sur l’achat de coffres-forts afin de pouvoir stocker de gros montants en espèces ainsi que des métaux précieux, et d’éviter les taux d’intérêt négatifs. A mesure que les cours de l’or et de l’argent augmentaient, les titres des compagnies minières ont flambé, partout dans le monde.
Beaucoup de juniors, de majors ou de minières moyennes en ont profité. Les fidèles de l’or, qui étaient investis de longue date et qui souffraient depuis un moment, ont vécu un hiver et un printemps radieux. Mais, la hausse enregistrée au cours de ces derniers mois signifie-t-elle que l’or entre dans une nouvelle ère haussière durable ? Des cours de l’or plus élevés vont-ils permettre aux minières, et aux investisseurs, de dégager de meilleurs rendements ? Pour moi : oui.
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