C'est quasiment ce que dit Bloomberg Business Week qui titre : "Il n'y aurait pas de négociations sur le nucléaire iranien s'il n'y avait pas de fracturation hydraulique". Démonstration.
L'ouverture actuelle iranienne est dictée par la nécessité cruciale du pays d'améliorer sa situation économique. Depuis l'embargo décrété par les US, les exportations de pétrole iraniennes ont été divisées par 2... Et le pétrole, c'est 50% des recettes de l'Iran. Résultat : le pays est en récession depuis 2 ans, le chômage y atteint 20% et l'inflation 50% (par an).
Or, si se passer du pétrole iranien est possible, c'est uniquement parce que les US sont en train de devenir auto-suffisants en matière énergétique : merci le gaz/pétrole de schiste. Grâce à leur exploitation, sur les deux dernières années, la production de brut des US a augmenté de l'équivalent de la production totale de la Norvège (14e producteur mondial).
Du coup, les US ont pu fermer le robinet iranien sans faire exploser les prix mondiaux du pétrole (et donc flinguer la croissance), les laissant aux alentours de 100$/baril... là où, sans le schiste, ils seraient montés à 150$. CQFD.
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