Une consultation populaire entre 2015 et 2017
Dans un discours, initialement prévu pour le 18 janvier dernier, mais repoussé en raison de la prise d’otages d’In Amenas en Algérie, le Premier ministre britannique devrait s’engager, mercredi 23 janvier, à organiser une consultation populaire, entre 2015 et 2017 - soit après les prochaines élections générales britanniques - sur le maintien du Royaume-Uni dans une Union européenne qui aurait, entre temps, été réformée.
Selon des extraits du discours de David Cameron, révélés en avance, le premier ministre britannique devrait déclarer : « nous consulterons les Britanniques par référendum sur un choix très simple, pour ou contre le maintien dans l'UE sur la base du nouvel arrangement. »
David Cameron veut rester dans l’UE
Toutefois, David Cameron devra auparavant être réélu, lors des prochaines élections de 2015, pour tenir parole et organiser ce référendum. Entre-temps, le Premier ministre compte bien convaincre les Britanniques de l’utilité de l’Union européenne pour le Royaume-Uni. Le 14 janvier dernier, interrogé par la chaîne BBC, David Cameron avait ainsi déclaré que si le Royaume-Uni « ne s’effondrerait pas » en quittant l’UE, il était dans l’intérêt des Britanniques de conserver cette alliance.
La pression des eurosceptiques se fait sentir
Pourtant, au sein de la classe politique de Grande Bretagne, la voix eurosceptique se fait de plus en plus pressante. Les Tories (conservateurs), gagnent du terrain face aux libéraux démocrates de Nick Clegg. Même constat au sein de l’opinion populaire. Selon un récent sondage, 60 % des Britanniques seraient favorables à la tenue d’un référendum.
Ainsi, en prévision de ce scrutin, David Cameron va tenter, dans les mois et années qui viennent, d’alléger le poids de l’Union Européenne au Royaume-Uni. Le Premier ministre cherchera à promouvoir une nouvelle forme de souveraineté auprès de ses partenaires européens en rapatriant certains pouvoirs à Londres, tels que la politique de l’emploi, de la pêche, de la police ainsi que la politique régionale.
« L'intérêt national britannique est mieux servi au sein d'une Union européenne flexible, adaptable et ouverte. Et une telle Europe se porterait mieux avec la Grande-Bretagne en son sein, » devrait ainsi déclarer David Cameron. « Si nous ne répondons pas aux défis, le danger est que l'Europe échoue et que les Britanniques se dirigent vers la sortie. Je ne souhaite pas que cela arrive, je veux que l'Europe soit un succès. »