Transports : qui des taxis ou des voitures de tourisme avec chauffeur va l’emporter ?

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Par Laure De Charette Modifié le 13 janvier 2014 à 5h31

Entre les deux rivaux, la guerre est bel et bien déclarée. Reste à savoir si les passagers vont, pour une fois, en sortir vainqueurs ?

Les voitures avec chauffeur montent en puissance

Les taxis, qui appartiennent à l'une des professions les plus fermées de France (dixit la Commission européenne, qui l'épingle régulièrement), se mettent en grève à partir d'aujourd'hui, essentiellement pour protester contre la montée en puissance des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Kézako ?!

Les premiers dénoncent en effet les seconds, taxés de « multinationales », de « véritable lobby qui détruit nos emplois ». Oubliant au passage de préciser que mécaniquement, les VTC aussi en créent, des emplois.

Un VTC est un véhicule que l'on peut, non pas attraper à la volée dans la rue comme un taxi (si tant est qu'on en trouve un car ils se font rares, notamment aux heures de pointe ou les jours de pluie), mais réserver par téléphone ou internet 15 minutes avant le début de sa course (sauf si la commande a été réalisée par un hôtel de luxe ou un salon professionnel).

Le prix de la course, en moyenne 20 à 30% plus élevé qu'un taxi « normal », est en outre défini à l'avance, sans risque de mauvaise surprise au compteur pour cause d'embouteillages ou de mauvaise appréciation.

Le nombre de véhicules en circulation n'est pas règlementé comme l'est celui des taxis, et il ne cesse d'augmenter depuis la déréglementation, en 2009, du marché des véhicules de grande remise.

Les taxis veulent en finir avec cette concurrence déloyale

Pour les taxis, c'est trop : ils crient à la concurrence déloyale. Leurs représentants syndicaux réclament l'instauration de règles plus contraignantes : fixer le tarif de la course à minimum 60 euros, allonger le délai de 30 minutes entre la réservation et la prise en charge effective. Surtout, ils veulent que les VTC arrêtent d'enfreindre la loi en maraudant comme eux et en prenant des clients à la volée.

Pas question, rétorquent les nouvelles start-up de VTC, qui ont déjà subi un coup dur avec l'instauration du délai de 15 minutes le 1er janvier dernier.

Taxis : 1 - VTC : 0. Suite au prochain épisode !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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