La reprise est là, ne cesse de clamer le président François Hollande. Et Pierre Moscovici, ministre des Finances, promet que l'année 2014 sera celle de la "croissance véritable", sans que l'on sache vraiment ce que ce terme signifie (sans doute une croissance vraiment positive, pendant plusieurs semestres d'affilée).
Du ciel bleu à l'horizon
Et pour une fois, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) leur donne raison. Oui la croissance pourrait revenir en France en 2014, tout comme dans la plupart des économies des pays développés d'ailleurs, selon ses chiffres publiés lundi.
L'institution part d'un chiffre, baptisé « l'indicateur composite avancé », qui permet de prendre la température de la conjoncture économique. Or en octobre il était de 100,3 points, soit un peu plus qu'il y a un an (100,2). Cela n'annonce pas une croissance record évidemment, mais bien une probable légère amélioration dans les 6 à 9 mois à venir.
L'Insee et la Banque de France ont elles aussi en leur possession des chiffres qui laissent présager d'une petite hausse du PIB tricolore en 2014.
Sous le quinquennat de Sarkozy, le PIB a augmenté de 1,18% en tout
Pour mémoire, après la seconde guerre mondiale et jusqu'au premier choc pétrolier (de 1949 à 1974), le PIB en volume a progressé de +5,4% en moyenne par an. Entre 1975 et 1989, de +2,5% seulement, entre 1990 et 2007 de +1,9%.
Ensuite, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, de 2007 à 2012 donc, la France a connu trois ans de croissance, deux ans de croissance négative et un an de croissance nulle. In fine, alors que le PIB s'élevait en 2007 selon la Banque Mondiale à 2 582 milliards de dollars, il atteignait en 2012 2 612 milliards de dollars, soit une hausse de 1,18%.
Et la croissance devrait être de 0,2% en 2013 selon les estimations. Gagneons que 2014 ne puisse être que meilleure !