Cela s'appelle l'inflation basse (ou désinflation), à ne pas confondre avec la déflation, qui se traduit par une diminution générale et durable des prix.
Une fausse bonne nouvelle pour notre porte-monnaie
D'après l'Insee, les prix à la consommation n'ont augmenté que de 0,9 % en 2013, contre une hausse de 2 % en 2012 (et une hausse de 1,8% par an en moyenne ces quinze dernières années !). Tant mieux pour le pouvoir d'achat des Français, se dit-on à première vue !
Mais en fait, ce chiffre, sensiblement identique à celui de la zone euro (0,8% en moyenne) est le corollaire de la mauvaise santé de l'économie française (et donc européenne).
Car dans une économie en pleine forme, les salaires augmentent, l'emploi augmente, la consommation des ménages augmente et donc les prix augmentent !
Or ce n'est pas tout à fait ce scénario qu'a connu la France l'an dernier... poussant vendeurs et fabricants à modérer la hausse des prix pour tenter de séduire encore les consommateurs.
Pour 2014, certains tablent sur une inflation de 1,2 %, qui serait donc encore inférieure à la moyenne observée depuis 1999.
Un risque de baisse des prix
Mais certains experts y voient surtout un risque de déflation, c'est-à-dire de baisse des prix. En quoi cela serait une mauvaise nouvelle ?
Car si les prix baissent, pourquoi acheter maintenant ce qui coûtera moins cher demain ? La déflation entraine donc mécaniquement une baisse de la consommation, mais aussi de l'investissement car les gens ont moins envie d'acheter et donc d'emprunter. Et donc la croissance du PIB baisse. Et donc des entreprises font faillite, le chômage augmente, le pouvoir d'achat baisse, et les prix baissent. Un cercle vicieux dont il est très dur de sortir !