On craignait qu'il chute à 0,75%, ce qui aurait été du jamais vu. On parle ici du taux de rémunération du Livret A (pas de l'indice de popularité du Président de la République !). Mais le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, nous a rassurés : le taux du livret A va rester à son niveau actuel, à savoir 1,25%, à partir du mois de février. Ouf !
L'inflation baisse donc le taux aurait du baisser
Pourquoi le taux aurait-il dû baisser ? Car il est calculé en fonction de l'inflation, qui a elle-même baissé en un an. D'après l'Insee, qui a rendu publics hier ses chiffres, en 2013, les prix à la consommation n'ont augmenté que de 0,9 %, contre une hausse de 2 % en 2012 (et une hausse de 1,8% par an en moyenne ces quinze dernières années !).
Résultat, le taux du LDD (Livret Développement durable) va lui aussi rester à 1,25%, et celui du LEP (Livret d'Epargne Populaire) va rester à 1,75%.
Objectif : protéger l'épargne populaire
Pourtant, la Banque de France, qui calcule les taux chaque année les 15 janvier et 15 juillet, préconisait de baisser le taux du Livret A de 0,25%, une demi-mesure entre le maintien du taux et le calcul pur et simple. Le gouvernement lui a finalement donné tort, pour protéger l'épargne des Français.
Justement, le livret d'épargne préféré des Français a vu fin 2013 ses réserves entamées. Près de 4 milliards d'euros ont été enlevés des livrets d'épargne des Français qui commencent à s'intéresser à d'autres produits bancaires.
Pour mémoire, le taux du livret A en août 2012 était de 2,25% (et de 6% en 1975 !) !
En 2012, 250 milliards d'euros étaient placés sur les Livrets A. Plus de 90% des Français en possèdent un, pour un encours moyen de 3 800 euros (même si 45% des livrets A ont moins de 150 euros déposés dessus).
Ras-le-bol fiscal ? Réduisez vos impôts grâce au guide Loi Duflot 2013 à télécharger gratuitement