Comment sauver la Sécurité Sociale ?

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Par Patrick de Casanove Modifié le 25 janvier 2013 à 6h12

La Sécurité sociale, selon ses concepteurs, devait assurer la population contre les risques sociaux de toute nature santé, retraite, etc. mais aussi garantir le plein emploi. Le système n’a pas atteint ses objectifs et a été la cause intrinsèque de bien des difficultés économiques. Il a enfanté le chômage structurel qu’il était sensé combattre. Il a nécessité la mise en place d’un énorme racket légal sous la forme de charges sociales obligatoires et des divers impôts sociaux. A peine collectées ces sommes sont dépensées. Il n’y a aucune trésorerie ni réserve, c’est de la cavalerie.

La « Sécurité sociale » comprend : l’assurance maladie, maternité, décès, l’assurance accidents du travail, l’assurance vieillesse et l’assurance veuvage, les prestations familiales. Ce que les Français appellent couramment « La Sécu » correspond à l’assurance maladie. C’est d’elle dont nous allons parler.

La plupart des Français sont attachés à la Sécu parce qu’ils en perçoivent les avantages et bénéficient de ses services. Ils connaissent ses difficultés, son déficit permanent, la dette sociale qui s’accroît. Ils sont convaincus qu’il faut la sauver et qu’elle va disparaître si l’on ne fait rien. Or les politiciens ont beaucoup fait. Déjà Antoine Pinay en 1952 avait préparé des textes de réforme. De 1967 à 2004 il y a en a eu 21, depuis on ne les compte plus ! Toutes ont consisté, au final, à augmenter les cotisations et diminuer les prestations. Cela disqualifie les politiciens. C’est donc aux individus de pourvoir à un système de couverture santé pérenne.

Pour tenir l’objectif de toujours garantir à tous les Français les meilleurs soins, il faut définir ce qui est du ressort de la prévoyance individuelle ou de la solidarité nationale. Cette différence ne doit pas être faite par un technocrate mais par l’individu. Le technocrate séparera arbitrairement traitements qu’il dit de conforts et ceux qu’il dit utiles. Il laissera à la responsabilité personnelle les premiers et à la solidarité les seconds. Cela revient à rationner les soins. Les personnes qui souffrent d’une pathologie décrétée peu grave verront leurs possibilités de soins réduites. C’est injuste parce que l’État prend des charges sociales pour, prétend-il, les soigner en cas de besoin. Ce qu’il ne fait pas.

La Santé est une affaire personnelle, les soins doivent être adaptés à chacun, l’individu doit donc avoir le libre choix. Il repose sur les capacités intellectuelles et financières de la personne. Les capacités intellectuelles sont correctes pour tous les Français. Ils s’assurent déjà beaucoup et ils votent ! Pour ce qui est des moyens, la libre disposition de l’intégralité des revenus et un faible impôt proportionnel rendent aux personnes les moyens d’assurer leur prévoyance. Ainsi l’immense majorité des gens peuvent choisir librement leur prestataire santé. La solidarité nationale s’exerce dès qu’il y a détresse. Elle peut prendre la forme d’un chèque santé qui préserve le libre choix.

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Né en 1959, marié, père de 4 enfants, le docteur Patrick de Casanove, diplômé en 1985, exerce comme généraliste dans la ville d'Ondres. Il en a été le Maire de 1995 à 2001. Il écrit des articles pour le journal suisse Le Temps et pour diverses institutions libérales. Il est président du Cercle Frédéric Bastiat. Il est l’auteur de "Sécu comment faire mieux".

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