Profitez de ceux qui profitent de la baisse du pétrole

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Par Sean Brodrick Publié le 15 septembre 2015 à 5h00
Petrole Cours Baril Raffineries Marges
@shutter - © Economie Matin
60 %Le prix du baril de pétrole a chuté de plus de 60 %, mais celui à la pompe de 20 % seulement.

Sauf catastrophe ou cygne noir, il n’y a aucune raison pour que le cours du pétrole remonte durablement dans les mois qui viennent.

Cette faiblesse prolongée est une excellente nouvelle pour certaines entreprises – et certains investisseurs.

Voyons un peu lesquelles réussissent le mieux quand le cours du pétrole chute et versent, pour bon nombre d’entre elles, de confortables dividendes. Et à mesure que les prix du pétrole reculent, elles disposent des fonds nécessaires pour faire augmenter ces dividendes.

Je parle bien sûr des raffineries.

Vous aurez peut-être remarqué que même si les prix du brut ont plongé, les prix de l’essence restent têtus. Bien sûr, les conducteurs payent en moyenne 20% de moins que ce qu’ils payaient il y a un an pour acheter leur essence, même si les prix sont inégaux au niveau national.

Mais quand l’on pense que le cours du brut a reculé de plus de 60% sur la même période, c’est en fait une immense différence de prix. Et les raffineries utilisent cette différence pour se constituer un confortable matelas de billets.

Bien sûr, les prix du marché dépendent de l’offre et de la demande. Et la demande augmente – elle augmente même nettement. La demande d’essence aux États-Unis a grimpé de 6,6% par rapport à l’année passée, ce qui a soutenu les prix, alors que le coût de la matière première (le pétrole brut) a connu une chute radicale.

Cette divergence est synonyme de profits encore plus importants pour les raffineries.

Je ne pense pas que cette équation va changer à court terme. Je dis depuis longtemps que les prix du pétrole vont rester bas, et mon point de vue n’a pas changé. Bien sûr, peut-être qu’un pays de l’OPEP va sombrer dans la débâcle politique. Mais à moins que cela ne se produise, ou qu’un autre cygne noir ne nous guette, je pense que les prix du pétrole resteront faibles l’an prochain.

Quatre raffineries à surveiller lorsque le brut est au plus bas

Voici quatre entreprises qui réussissent bien et pourraient faire mieux encore dans l’avenir.

Marathon Petroleum (NYSE : MPC ; Prix : 45,52 $) : Les flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation ont atteint les 994 millions de dollars au cours du dernier trimestre, soit une augmentation de 13,2% par rapport au même trimestre l’an passé. L’action a chuté de 25% environ le mois dernier et verse des dividendes de 2,8%. Elle a récemment fait augmenter ses dividendes.

Philips 66 (NYSE : PSX ; Prix : 73,30 $) : Les flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation ont augmenté de 71,9% pour atteindre les 1,4 milliards de dollars par rapport au même trimestre l’année passée. L’action a chuté de 15% environ le mois dernier et verse des dividendes de 3,1%

Ferrellgas Partners L.P. (NYSE : FGP ; Prix : 21,74 $) : Les flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation étaient de 181,4 millions de dollars le trimestre dernier, une progression de 4,2% par rapport à l’année précédente. L’action a chuté de 20% environ l’année dernière, et verse des dividendes de 9,4%. Elle vient de les augmenter.

Alon USA Partners (NYSE : ALDW ; Price : 24,74 $): Les flux de trésorerie nets provenant des activités d’exploitation sont passés de zéro au second trimestre de l’an dernier à 107,3 millions au second trimestre de cette année. L’action a baissé de 5% après de bons résultats obtenus cette semaine, mais distribue des dividendes de 16,8% (!). Elle est capable de les financer. Pourquoi ne pas la laisser vous payer pour attendre ?

Ce ne sont là que quatre idées. Il y a diverses manières de gagner de l’argent quand les prix du pétrole restent bas pendant longtemps.

Pour plus d’analyses et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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Sean Brodrick est "l'Indiana Jones" des matières premières, voyageant entre mines de diamants, d'or et d'argent, du Cercle Arctique au Mexique. Il met cette expérience de terrain au service des investisseurs grâce à ses lettres d'information orientées sur l'investissement dans les matières premières au sein d’Agora Financial.

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