La guerre est déclarée entre la SNCF et les Régions en France. Les usagers grognent de plus en plus et les aménagements ne sont pas à la hauteur des espérances et des promesses ; et ce même s’il y a des travaux qui sont faits. Mais comme ces travaux sont en bonne partie payés par les Régions, elle ont trouvé un moyen de pression efficace : geler les fonds.
La région Pas-de-Calais rejoint le mouvement
C’est une petite révolution qui est en train de naître au niveau des chemins de fer. De plus en plus de Régions, mécontentes de la SNCF, décident de ne plus payer. Dernière en date, la région Nord-Pas-de-Calais qui a annoncé hier, lundi 17 février 2014, qu’elle ne paierait plus la SNCF.
C’est avec une lettre à Guillaume Pépy, patron de la SNCF, que les élus de la région Nord-Pas-de-Calais ont annoncé qu’ils n’allaient plus verser les acomptes des subventions. Au total, sur l’année, la région donne 250 millions d’euros. Mais la SNCF ne verra pas les deux premières tranches de 55 millions d’euros jusqu’à nouvel ordre.
En cause, entre autres, la réduction des horaires d’ouverture des gares. Pour Odile Fagot, directrice régionale de la société, cette réduction se justifie par l’achat de plus en plus répandu de billets en lignes. Une décision qui ne plait guère à Alain Wacheux, vice-président régional chargé des transports.
Les régions qui gèlent les subventions
Europe 1 fait le point sur les régions qui ont décidé d’agir contre la SNCF et contre des subventions qui sont onéreuses mais n’ont pas l’effet escompté. Interrogé par la radio, Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées qui a rejoint le mouvement de protestation, « justifie cette décision exceptionnelle par la dégradation du service observée » du service.
Et ce n’est pas le seul : toujours selon Europe 1, il y a sept autres régions qui ont déjà annoncé prendre des mesures contre la SNCF dès novembre 2013. Cela porte le total à 9 régions sur les 22 régions que compte la France.
L’Auvergne, la région PACA, la Lorraine ou encore l’Aquitaine ont déjà annoncé leurs mesures. Suspension des subventions, paiement au pro-rata des trains qui ont réellement roulé, caisses vides, service inacceptable… les raisons du choix des élus varient mais le fond est toujours le même : les Régions ont l’impression de payer trop cher pour un service qui se dégrade depuis des années.