Je suis soucieuse de la santé de nos concitoyens. Celle-ci se détériore, ce qui est d'autant moins acceptable que les progrès de la science devraient conduire à augmenter l'espérance de vie en bonne santé.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) note que la précarité envahit peu à peu la vie quotidienne, qu'elle s'insinue partout, dans l'emploi, le logement, l'école, la famille. Ses conséquences sont dramatiques. Il suffit de regarder autour de nous pour constater que les jeunes sont particulièrement touchés et renoncent aux soins, notamment psychologiques.
J'ai déposé une proposition de résolution pour demander la création d'un Observatoire des faits suicidaires. La France est un des pays où le taux de suicide des 15-24 ans est le plus élevé : 600 décès par an et des milliers de tentatives, sans parler de l'anorexie qui touche 30 000 à 40 000 jeunes, surtout les jeunes filles.
Il faut trouver des solutions efficaces et solidaires, il y va de l'intérêt des jeunes comme de l'avenir de la France ; la santé des jeunes d'aujourd'hui, c'est le dynamisme des travailleurs de demain. Nous avons là une responsabilité collective. En limitant cet article aux seuls salariés, le défi n'est pas relevé. Il pourrait l'être par des mesures simples, le recrutement de médecins et de personnel paramédical, la suppression du doublement de la taxe sur les contrats mutualistes, la prise en charge à 100 % des dépenses de santé.
Le dernier projet de loi de financement de la Sécurité Sociale n'a pas prévu de renforcer le financement solidaire de la Sécurité Sociale. Nous avons proposé de taxer les revenus financiers : en vain